Discours du Marquis et de la Comtesse {22 Novembre}

Farok entendit la réponse du jeune Brocéliande en ne pouvant s'empêcher de sourire. Le suivant des yeux, il vit qu'il commerçait avec Edoràs d'Escalo, et comprit rapidement la raison de ce dont ils s'entretenaient. Lui avait participé au discours, mais ne pourrait pas participer aux festivités qui s'ensuivraient ; le deuil, trop récent encore, de son neveu Maximilien Perturabo da Pazzi-Louvelle, rendait peu convenable de participer à des joyeusetés que, de toutes façons, il haïssait. Il lui faudrait trouver un invité partageant le même état d'esprit, à qui il pourrait faire visiter la cité ou avec qui discuter, sans passer outre son deuil.

Dans la foule, il avait vu celle qui deviendrait sa souveraine marquisale s'entretenir avec quelqu'un portant les armes des coums de Lengàdoc. Son regard fut attiré par le voisin de ce dernier ; le vicomte Tithieu de Penthièvre, dont il connaissait la haine envers la Provence, se tenait là, aussi. Bien du monde, décidément, venu de toutes origines confondues hors de Provence... mais Farok constata l'absence de bien des nobles de sa propre province. Sous les mondanités de ce second anniversaire, en effet, se cachait la mobilisation, à l'est, des citoyennes et citoyens qui luttaient pour la préservation des acquis et des alliances de la Provence.

Perdu dans ses pensées, il s'était rapproché, sans s'en rendre compte, du Penthièvre et du Languedocien, et fut brusquement tiré de son songe en entendant la question de ce dernier au premier : « Que pensez-vous d'elle ? » Il sourit, curieux de savoir la réponse et de connaitre le premier les rumeurs qui ne manqueraient pas de courir sur la future marquise, et se força d'écouter, sans s'en donner l'air, la réponse que donnerait Tithieu.

Lysamaelle avait reussi à s'approcher de son parrain. Une chose la surprenait aucun breton n'avait l'air de la reconnaitre même pas ce cher Debad avec qui elle avait travaillé plusieurs mois. Elle se demandait si c'etait l'air de la Gascogne qui l'avais metamorphosée au point de la rendre méconnaissable ou sa grossesse.

"Bonjour parrain ! comment allez-vous ? et l'Irlande ?"

Sirotant son enieme verre de vin , Beli toujours occupée à regarder toutes ces personnes discuter entre elles .
Certains avaient des conversations animées, d'autres deambulaient et parlait de çi , de là ....

D'autres riaient , où même chuchotaient , selon les personnes rencontrés..
Elle avait devant elle le gratin de la noblesse bretonne et provençale ....

Elle perdit un moment le court du temps et etait perdue dans ses pensées lorqu'elle entendit un chuchotement à son oreille...

Citation :

Alors ma Mie, que pensez vous de ses nobles fiançailles ?

Tournant soudainement la tête vers la personne qui venait d'arriver discretement à coté d'elle , elle se trouva nez à nez avec Max ...

Toute à sa joie de le voir là , elle faillit renverser le reste de son verre .
Elle lui fit un grand sourire et deposa un doux baiser sur sa joue

Ma foi mon Max , je trouve ces nobles fiançailles toutes à fait charmantes, même si je me doutes qu'il y a dessous une alliance politique .
Mais qui sait , ils finiront peut être par devenir amoureux un jour...

Elle esquissa un petit sourire et le regarda longuement ... Il avait fier allure , ses habits d'apparâts lui allaient à merveille , il etait vraiment spendide....

Puis realisant soudain l'apparence qu'elle devait avoir dans ses vêtements , propres , mais tout simples , elle rougit legerement de honte....

Elle n'osa pas proposer à Max de s'installer près d'elle , sachant qu'il allait devoir rejoindre les personnalités qu'il connaissait et qui etaient elles de son rang...

Après avoir un peu discuté avec le Coms de Lengadòc, Deminerve continua son chemin, à la recherche d'Håkon, il n'avait plus eu de nouvelles de sa suzeraine, peut être que lui bien. La foule s'était rassemblée et écoutait les discours, dont il n'avait que faire. Il en profita pour se détacher des invités, ainsi pourrait-il peut-être avoir une meilleure vue.
Il n'avait pas fait attention, voyant enfin sa proie, car il se livrait une chasse sans merci, une jeune femme se retourna et ils se heurtèrent. Il tira une grimace, puis, se dit que ce n'était que partie remise. Le noble provençal l'aida à se relever.

Bonjour, nous sommes Deminerve d'Eaglia, Senhor de Beaumes-De-Venise.
Il lui fit le baisse-main, espérant ainsi montrer qu'il n'était pas faché.
Excusez-nous, nous étions à la poursuite d'un amis. Vous allez bien?

Avant que mes interlocuteurs n'aient pu me répondre une voix féminine que je connaissais bien m'interpella.

- Hé ! Mais qui voilà ! Mais dis-moi, il y a de l'héritier dans l'air !

Le sourire de *Lyamaelle* s'épanouit, elle adorait son parrain mais elle ne le voyait pas assez.

"Oui parrain, heritier ou héritière. Je te présente mon tendre époux, Louis-Philippe Von Wittelsbach, un provençal qui vit en Gascogne comme moi, il en est le duc régnant actuellement"

à Deubs

"Je te presente Turin de Nizon, mon parrain, baron de la Roche Bernard"

Un joyeux bordel, c'est ainsi qu'aurait parlé son défunt frère d'armes Ioannis pour décrire les lieux...

Il sentait plus qu'il ne voyait les différentes factions, tensions présentes dans les lieux..

Le colosse sourit au sieur Turin qui essaya de se diriger vers lui mais qui fut accaparé avant...

Adossé à un pilier où le piler s'adossant contre lui...C'était au choix, le Maréchal sirotait son verre..

- Enchanté !

Puis revenant à Lysamaelle.

- Mais dis-moi, c'est pour quand ?

Richelieu accompagnait donc comme promis la future Marquise des Alpes Occidentales.

Il était à la fois ravi car cette femme semblait d'une grande gentillesse, mais il était également tendu, car comme c'était prévisible la noblesse n'était pas unanimement contente de cette union.

Ludovi lui en était ravi, la Marquise semblait être une personne de qualité. Pourvu qu'aucun déséquilibré ne vienne attenter à sa vie. Certes Ludovi était armé de son épée, mais il préfèrerait qu'elle ne serve que d'apparat.
D'autant plus qu'un Archevêque qui se battait aurait fait des vagues, car une chose était sûre, Ludovi n'aurait pas hésité.

Driweg avait chuchoter à une de ses gardes quelque chose que Ludovi n'avait pas entendu. Certainement un "Ne le tuez pas". Enfin il l'espérait.

A ses cotés, Richelieu rencontra la Comte languedocien. Elle lui présenta également un "habile bretteur breton" du non de Turin de la Roche Bernard.

Je suis enchanté Baron. Ludovi n'utilisait pas le Provençal, il était né en terre Françoise, et le François ne s'effaçait pas dans sa mémoire. Bretteur, ainsi il avait devant lui un amateur de l'épée.
Les joutes vous sont donc agréables je suppose ? Savez vous justement que les fêtes en prévoient ? Si vous vous y inscrivez, je vous souhaite bonne fortune !

Driweg attarda ensuite un instant son regard sur son fils. Enfin c'est ce que Ludovi supposait. Il y avait entre eux un air de ressemblance frappant pensait Richelieu. Il était en compagnie d'Edorazio. Driweg était sans doute anxieuse de laisser son fils seul.

Continuant leurs chemins, Driweg dit à Richelieu des paroles qui le confortèrent dans son avis.:

Je dois vous confier que je suis très intimidée. Tout cela est si... officiel. Je vous remercie de venir avec moi. Vous avez cette paix intérieure qui sait apaiser mon affolement.

Le Comte sourit à cette phrase. il connaissait bien ce ressenti. Lui qui était né batârd, et enlevé par sa nourrice. Il avait retrouver feu sa mère des années plus tard, et avait fait son entrer dans la haute société. Il avait été Comte illustre par deux fois depuis, mais quoi que certains en dise, s'intégrer dans une taverne miteuse était plus facile que dans un palais ou les jalousies faisaient rage.

Votre Majesté, je comprend votre trouble. Se retrouver parmi un peuple étranger, et de surcroît voir l'annonce de son mariage le même soir doit être déstabilisant. D'autant que j'ai l'impression que cette nouvelle n'enchante pas tout le monde.

J'ai connu d'une certaine façon ces regards qui doivent vous assiéger ce soir. Et je ne saurais vous conseiller que de les laisser choir.

Ludovi était un peu peiné pour cette jeune femme qui allait quitter son peuple. Était-ce son coté sentimental, ou son coté clérical ? Il l'ignorait, mais vois des gens mal à l'aise ne lui plaisait guère.

Un serveur passa à ce moment là. Le Comte l'arrêta et lui prit deux coupes. Il en tendit une à Driweg.

Trinquons ... A vous ! Ludovi sourit.
Sachez que la cour de Provence est comme toute les cours un peu turbulente. Mais vous trouverez en son sein quelques amis.

Il continuaient doucement leur chemins vers l'estrade.

"Pour tres bientot, une question de jour ! je me demande si je ne vais pas accoucher à Fréjus, ce sera plus simple surement ou sur la route pour rentrer à Mimizan"

Elle posa sa main sur le bras de son parrain

"Raconte moi ta vie en Irlande, c'est amusant de se rencontrer ici, tu ne trouves pas ? Deubs et moi avons fait le premier mariage breton-provençal. J'aimerais bien venir chevaucher dans tes vertes prairies...quand je ne porterais plus l'héritier, bien sur !"

Elle avait rit, heureuse de sa vie.

Alors que je discutais avec ma filleule, je remarquai la duchesse de Bretagne qui m'observais.

- Suis-moi, que j'aille saluer la belle Chacha.

Chemin faisant, nous dirigeant vers notre objectif, j'entrepris de répondre aux questions que me posait Lysamaelle.

- Ma foi, la vie là-bas est... différente. Il y règne une sorte de quiétude, probablement dû à la situation insulaire du pays, mais avec une violence sous-jacente. Les brigands y ont la vie belle et les militaires de quoi s'occuper.

*Lysamaelle* avait prit le bras de son parrain, laissant son époux saluer ses amis. Il faut dire que la Provence était sa maison aussi et qu'il connaissait tout le monde.

"Je vois ! tu dois donc t'y plaire.. la vie doit être plus rugueuse, plus simple et en même temps plus difficile. Cela me donne vraiment envie de venir...Cha ! mon amie !"

Lysa lacha Turin et alla embrasser son amie assez difficilement d'ailleurs

"Tu as vu comme je suis grosse ? tu crois que je vais recuperer ma taille de guèpe ? Alors duchesse ? comment allez-vous ?"

Je laissai les deux femmes s'échanger quelques banalités avant de prendre la parole.

- Chère duchesse, quelle joie pour moi que de vous voir ici ! Permettez-moi de vous adresser avec un peu de retards toutes mes félicitations pour votre accession à ce poste majeur. Quelle fierté et quel honneur pour le clan Guérande.

La Duchesse sourit en voyant Lysa et son parrain venir vers elle. Elle étreignit les mains de son amie...

Fort bien. Et toi tu es splendide comme toujours... Je l'ai bien récuperé la mienne de taille...il n'y a pas de raison pour qu'il n'en soit pas de même pour toi.

Elle lui fit un petit clin d'oeil complice. Puis se tourna vers le Sieur de Nizon.


Je vous remercie.
Comment allez vous Baron ? l'air irlandais vous sied il autant que notre chère Bretagne ?

- Je vais bien, merci. Comme je le disais à me chère filleule il y a un instant, j'apprécie le calme générale qui règne en Irlande, tout comme j'apprécie les quelques soulèvements qui se produisent de temps à autres et que j'aime à mater aux côtés de nos cousins celtes. Mais il était malgré tout temps pour moi de revenir un peu sur mes terres, histoire de rappeler à mes gens que je suis toujours là et que le moment n'est pas encore arrivé pour eux de prendre quelques libertés.

Je marquai un temps d'arrêt, me tâtant à poser une question qui me turlupinait.

- Puis-je vous demander des nouvelles du duc consort ?

berce par les pas de son epouse il la suivait sans rien dire, apercevant au passage des armoiries qu'il voyait regulierement a Mont de Marsan. Situation insolite pour le Duc, que de voir des tetes dirigeantes du sud francais participer a cette ceremonie..il en deduisa que meme si non reconnu, l'independance de la Provence commencer a rentrer dans les moeurs....

Lache par sa femme parti voguer avec son parrain qu'il avait pris le temps de saluer, il remarqua son vassal Natale, le segnor de St Maxima dans la foule, il alla a sa rencontre...

Arvi, mon cher ami, il lui fit une accolade

Comment va tu ? je suis content de te voir en ces lieu, je finissai par croire que les bretons t'avaient fait fuir