Banquet en l'honneur des deux ans d'Indépendance

Maël s'était apaisé et répondit à Guillaume:
-"C'est réglé mon ami, c'est réglé...Ne t'inquiètes pas...."
il leur montra le ôté de table où s'était assise la Dame Driweg, les convenances voulaient qu'on laisse son proche entourage s'asseoir auprès d'elle et aussi par ordre de noblesse...

Il fit un rapide calcul et dit:
-"Allons nous asseoir, je suppose que Dame Driweg nous présentera bientôt..."

Il sourit voyant Guillaume et sa jeune lieutenant un peu grisés par l'alcool...

Driweg en avait assez de ses gants. Près des chandeliers, il faisait chaud et puis ils allaient bientôt passer à table... La jeune femme mit un soin particulier à les ôter. Ils avaient appartenu à sa mère, une ex-Marquise partie en vadrouilles quelque part. Par réflexe, elle voulut les tendre à une main invisible dans son dos mais comme personne ne s'en saisissait, elle se rappela qu'elle était venue sans son fidèle valet cette fois-ci. Elle eut subitement quelques regrets à l'avoir laisser en son château à Anast. Ils ne s'étaient jamais quitté auparavant. Ainsi Anton veillait sur Driweg depuis le jour de sa naissance, sur ordre d'Amalric. Il avait été le premier à savoir l'amourette entre Ryan et elle, le premier à qui elle avait annoncer être enceinte de Riwan, et surtout, il lui avait sauvé la vie quand au fin fond d'une funeste dépression elle avait eu un geste malheureux. Il n'était pas là alors qu'elle rayonnait ce jour. Oui, il y avait de quoi avoir des regrets...

Attendant que son fils vienne la rejoindre, elle reporta son attention sur le Marquis assis à son coté. Il semblait loin dans ses pensées, la mine un peu triste peut-être.
Dans un geste mécanique maternel, Driweg posa sa main parfaitement blanche sur celle plus halée de Lordfear.

_ "Allez-vous bien ?"

Mais une arrivée dévia la conversation. Une très belle baronne venait de se présenter à elle. La bretonne lui offrit un visage souriant et répondit :

_ "Dame Pampalone de Sabran, je suis ravie de vous rencontrer. Permettez-moi de vous dire que je trouve votre prénom très beau. Nous n'avons pas ces sonorités en Bretagne. Vous êtes la tante du Comte d'Apt ? Décidemment, le nom des De Sabran n'honore que de bonnes gens plein de grâces."

Driweg était très impressionnée par le cheveux encre de Maitwess, elle dont les interminables boucles avaient la couleur de l'or.

_ "Je suis loin de chez moi, c'est vrai, mais j'ai déjà eu à venir en votre pays. J'ai pu à plusieurs occasions découvrir certaines merveilles provençales. Hélas je n'avais pu rencontrer personne, ce qui m'intimidait grandement pour aujourd'hui."

Driweg fut toute enjouée d'avoir trouvé une potentielle amie. Elle ne cessait plus de sourire avec chaleur.

_ "Oui, la Bretagne est très belle. Ce serait un combat vain, et déplacé sûrement, que d'essayer de vous convaincre qu'il n'y a pas plus beau pays. J'imagine que tous nous aimons plus que d'autres les terres qui nous ont vu grandir. Mais, voyez, je venais de proposer à votre neveu de l'accueillir chez moi lors d'un voyage jusque l'en haut. Je vous fais la même offre, avec le même plaisir. N'hésitez pas."

En entendant une nouvelle fois parler du mariage, la jeune femme rougit un peu. Elle lança un coup d'oeil au Marquis et répondit :

_ "La date n'est pas encore fixée. Elle le sera certainement à l'issue de cette journée. Aussi je ne sais pas encore si je rentrerai en Bretagne ou resterai en Provence jusqu'aux noces. Il faut dire que le voyage est toujours bien long et épuisant..."

Guillaumetell a écrit:

Guillaumetell sourit à Maël...le problème était réglé...un doute l'habitat sommairement...un problème réglé avec maël cela voulait souvent dire...mais non pas ici, il savait se tenir. Il réprima alors un rire afin de ne pas surprendre et suivit son frère d'arme à la tablée.

Bien allons donc nous assoir oui, les présentations auront lieu sans trop tarder je n'en doute point, mais je dois avouer que si je pouvais me restaurer un peu avant cela ne me ferai pas de mal, si tu vois ce que je veux dire

Maël vit la mine soucieuse de Guillaume et sourit:
-"Non, Guillaume, je ne l'ai pas tué....
J'ai promis à la Dame Driweg de le laisser s'en sortir vivant...

C'est un grand jour pour elle, Pour cette belle contrée et la Bretagne , je ne vais pas la souiller du sang d'un freluquet qui ne sait pas se taire..."


Le colosse avait un sourire carnassier et Guillaume savait que sans la promesse l'autre aurait eu la ventraille ouverte de la gueule jusqu'au nombril comme un flétan sur le port de Saint-Brieuc....

Le Maréchal De Retz était un combattant professionnel, les françoys, eux, employaient le terme de tueur...

Il entendit alors la réflexion de son ami et reprit:
-" Ma foi...Je commence à avoir grand faim aussi..Allons restons patients..."

Ses mouvements en accord avec ses paroles faisaient osciller son baudrier d'armes en trois partie à la mode germanique là où tout jeune Maël avait été envoyé en sus de l'Italie pour apprendre le métier des armes avec les meilleurs Mestres d'armes et de guerre d'occident...

Driweg trouvait Maitwess de plus en plus sympathique. Oui, c'est sûr, elles ne pourraient être qu'amies ! En entendant parler de la mer, elle rougit :

_ "Oh, je ne saurais comparer nos eaux... Je vous avoue bien honteusement que je ne suis encore jamais allée me promener sur les plages de la mer du sud. Vous devez avoir tant d'endroits merveilleux ici. Peut-être qu'un jour de liberté vous pourriez me montrer ceux que vous aimez ?"

La rectrice arriva. La bretonne la salua d'un sourire et d'une inclinaison de tête gracieuse :

_ "Enchantée, Dame Kalaha. Mais oui, asseyez-vous donc avec nous si c'est votre envie. La Baronne de Grimaud et moi-même parlions de la beauté de nos contrées respectives."

Tenant à rassurer Maitwess :

_ "Vous prononcez très bien. Avec un petit accent chantant qui rend mon nom plus sympathique. C'est charmant."

Je suis enchantée de faire votre connaissance, Baronne et je vous souhaite beaucoup de joies et de bonheur en ces terres de Provence.

S'adressant à Maitwess
Ta mémoire ne te trahit pas mon amie, je suis effectivement un dinosaure de Provence, Rectrice depuis autant longtemps que l'Indépendance....2 ans! Mais il n'y a pas de relations de causes à effets.

Le duc et la duchesse de Gascogne entrèrent et se dirigèrent vers Driweg et le marquis. *Lysamaelle* avait du mal à evoluer avec grace, elle ressemblait plutot à une mère cane. Deubs avec sa galenterie coutimière avait accordé son pas au sien.
Ils saluèrent le marquis

- Votre magnificence..

Lysa laissa Deubs s'entretenir avec le marquis et alla embrasser Maitwess et s'assoir entre elle et Driweg et salua d'un signe de tête les autres femmes.

- Vous permettez ? quelle plaisir de vous revoir, Maitwess. Vous êtes resplandissante. Dri tu excuses mon intrusion. Je vous prie de continuer, s'il vous plait.

Le sourire de Lysamaelle était revenue. Enfin assise.

Tolosa arriva à la suite, se faisant discret il ne voulu point déranger ces dames. Il n’avait jamais fais parti de la cour du seigneur d’Allauch, et ce n’est point ce soir qu’il commencera.
C'est alors que son visage s’éclairci à la vue d’un rayon de soleil à proximité de la tablée d’honneur.

- Votre magnificence..

Le vieux baroùn de Merindoù était entré par une des entrées de service, étant un des seuls à pouvoir le faire car étant un des rares à connaître chacun des passages du castel. Il lança un regard vers la dame qui venait de s'adresser au Marquis en ces termes, et reconnut la duquessa de Gasconha, qu'il avait déjà entraperçu. Peut-estre faudra-t-il qu'on apprenne à ces gens de France que quiconque a rang de souverain est empreint de majesté ; et que c'est en Majesté que de telles personnes doivent estre nommées.

Il lança un regard rapide vers le reste de l'assemblée. La future marquèsa semblait déjà être la proie des courtisanes, après avoir été celle de l'aquevesque Richelieu : elle sera le centre de ces futures journées de festivité, et chacun ira de sa bonté envers elle. La baroùna Eavan semblait, elle, en retrait : cette foutue militaire à moitié barbare savait tellement peu se tenir en société qu'elle semblait ne pas savoir s'introduire brusquement dans les conversations des autres pour se présenter et se mettre en avant, comme font toutes les personnes un tant soit peu civilisées.

Hé bien, dona Gaelig, vous faiblissez devant les invités du marquès ? l'accosta-t-il en souriant faiblement, fier de reprendre à son avantage la devise de la jeune baroùna, avant de reprendre : Laissez-moi vous présentez à la baroùna de Anàs, notre future marquèsa et souveraine, si vous le voulez bien.

Deux pas suffirent pour briser la conversation des courtisanes et de la Brocéliande. Deux pas suffisent toujours pour briser tout ce qui est humainement cassable ; il suffit simplement d'oser les faire. Faites excuse à la merlette de Merindoù, donas, mais je tenais à présenter à notre souveraine consort la jeune baroùna de Seloun de Prouvènço, un des plus beaux fiefs de Prouvènço qui soit, au même rang que les Baux, Avignoù ou Oranjo... mais loin derrière Marselha qui, comme chacun le sait, est la perle de notre province. Dona Dwireg, je vous présente donc la domeisela Eavan da Gaelig, qui est aussi senhora de Barjoù par la grasce du coum Cassandre de Rians.

La Gaelig introduite, Mérindol s'en désintéressa aussitôt. Les conversations de cour autour d'une nouvelle souveraine ne le passionnaient certes pas, plus encore lorsque cette dernière participait à la conversation. Il s'approcha du Marquis, et s'adressa à lui : Votre Majesté, (en appuyant bien sur le Majesté, pour apprendre à la duchesse consort de Gascogne qu'un souverain est une Majesté, fut-il marquis, archiduc ou roy) je vous demande l'autorisation de me retirer pour la soirée, et de ne point paraître au banquet. Je porte en effet le deuil de mon neveu et ami, Maximilien da Pazzi-Louvelle, dit Perturabo, qui est récemment passé outre la vie.

*Lysamaelle* tout sourire continua sa conversation avec Maitwess
- Alors racontez moi ce que vous avez fait depuis la dernière fois que l'on s'est vu ? les plages de Provence sont-elles toujours aussi merveilleusement belles ? je suis tombée sous le charme à Frejus et Marseille.

- La Gascogne ? est un pays magnifique, les plages sont immenses mais je ne me suis pas faite beaucoup d'amis, j'ai passé ses mois à voyager, à découvrir le duché, l'arriére-pays, les plages et tout ce genre de choses mais je n'ai point eu le temps d'avoir des amis, surtout que je travaillais au conseil. Puis y'a la grossesse. Je pense me poser un peu et prendre le temps de vivre, Mait.

Elle vit Vero au loin et lui fit un signe pas sur qu'elle le vit, Natale ne lui avait pas dit comment il s'etait fait sa blessure, ils avaient été interrompus.