Anoblissement(s) de fin de mandat - Octobre 59

« En r'tard, en r'tard,j'ai rendez-vous quelqu' part je n'ai pas l' temps de dire au r'voir je suis en r'tard, en r'tard. » *

Le jeune Blackney était pratiquement entré dans le château en trombe, provoquant le déluge dans ses cheveux et ses habits mis pour l'occasion. Ses bottes claquaient le sol, alors qu'il se dirigeait vers l'aile ouest qu'on lui avait indiqué à l'entrée, puis la salle des réceptions. Maintenant il fallait trouver la salle des Cérémonies. Enzo resta un moment à chercher des yeux, quelque peu perdu, profitant toutefois de ces quelques secondes sans courir pour replacer le col de son mantel bleu portant au manches des liserés de couleur d'or, et sur l'épaule gauche le blason de la famille Blackney. Cet instant lui permit de remarquer l'entrée de Wilfred qui semblait avoir prit le temps de frotter des bottes. Le jeune cadet Épiscopale, sourit, regarda ses bottes, fut satisfait et se dirigea vers la porte que le Major venait d'ouvrir. Il se savait en retard, et espérait que ça se remarquerait pas trop et qu'il avait pas manqué le meilleur de l'anoblissement. C'est ainsi qu'il ouvrit doucement son mantel présentant la suite de son habit d'apparat. Enzo prit ensuite une grande respiration, replaça le chapeau qu'il avait dans ses mains et le déposa finalement sur sa tête avant d'ouvrir la porte.

Enzo jeta un coup d’œil à la scène. La cérémonie était entamé, mais il n'avait point manqué le meilleur en remarquant que Monseigneur Eavan avait le genou à terre. Il souria, resta immobile près de la porte avant de lever les yeux vers les gens présent. Il remarque de suite le retardataire comme lui, et ensuite les autres membres de la Garde Episcopale. Le cadet s'empressa de les rejoindre doucement, les saluant d'un hochement de tête et replaçant son chapeau qu'il avait mit un peu croche.

[HRP :*Alice au pays des merveilles, le lapin blanc. Et désolé de pas être passé par l'entrée !]

Aprés quelques minutes, les groupes commençaient à se former, et celui de la garde épiscopale grossisait de plus en plus.
xena répondit par un sourire et un hochement de tête amical au clin d'oeil de monseigneur Asphodelle. Puis se tourna vers Monseigneur Eavan afin de lui répondre.

Citation :

Ma Soeur, c'est un plaisir que de vous voir ici. Vous avez fait bonne route ?

Le plaisir est partagé. Et bien a vrai dire oui, merci, trés bonne route monseigneur. Les routes sont magnifiques. Trés belle région! Je suis ravie d'être venue icilieu pour découvrir de si belles routes et visions. Il suffit de faire attention aux brigands!

Le temps d'échanger quelques mots avec le cardinal connétable, quelques autres avec la numéro 2 de l'Intendance, et de remercier Alexandra d'avoir fait le déplacement, en omettant, par politesse, de s'étendre sur sa discrétion qui serait sans doute d'ici peu légendaire ... Et voilà que la Prune lancait les hostilités.
Toujours un peu méfiante. Le Pruneau l'avait habitué à, .. à peu près tout ... enfin .. tout ce qui était imprévisible. Donc Eavan suivit les classiques déclarations de début de cérémonie, ayant pour role presque unique de laisser le temps à l'assistance de se mettre en ordre et de cesser les commérages sur l'état des rideaux et la propreté des couloirs d'Avignon ...

Citation :

Monseigneur Eavan... A genoux, je vous prie.

La phrase résonna dans son esprit. L'espace d'un instant, elle fut replongée quelques années en arrière. Cassandre de Zyelinsky ... Azraelle, Illustre puis Soeur d'armes à la Garde ... Lucillus à la mort de son époux ... et enfin Marianne de Zyelinsky, leur fille ... Voilà les personnes devant qui elle s'était agenouillée de la sorte. Le regard de la Vidame se posa sur Prunille. Elle n'avait pas du tout les mêmes relations avec la dernière Illustre qu'avec toutes les personnes précédemment citées ...
Lentement, Eavan s'avanca.
Le geste était important, symbolique. Le moindre mot, le moindre mouvement lors d'une pareille cérémonie avait sa place, son role, son sens. Comme d'habitude, la Gaelig se sentit toute petite, car aujourd'hui, ce n'était pas elle qui était à l'honneur, c'était la Garde Episcopale. Elle n'était que la représentante de la Garde. Elle en était très fière, de cet honneur. Très fière d'avoir participé à faire reconnaitre la Garde au mieux en Provence.

La jeune femme posa un genou à terre et garda son regard bien fixe devant elle. Elle représentait la Garde. Peu importait qu'elle soit Haut Dignitaire, que cela fasse plusieurs années qu'elle en était membre. La Vidame de Provence priait pour ne pas faire de faux pas et ne pas ternir l'image de ses frères et soeurs d'armes ...
Elle entendit la porte se refermer plusieurs fois. La noblesse de Provence avait elle donc daigné se déplacer finalement ? Et voilà qu'elle était taraudée par l'envie de jeter un oeil par dessus son épaule, ce qui était absolument hors de question ...

Finalement pour lutter contre la curiosité, Eavan préféra lever les yeux vers le Pruneau. Mais ce qu'elle vit réveilla la sensation d'être prise au piège, qu'est ce que c'était que cette espèce d'étincelle dans les yeux de la Cianfarano-Sabran ? Un truc du genre : je t'ai eu ! ...

[hrp : mes excuses pour ce délai ...]


Le regard d'Eavan passa de la Vicomtesse à la couronne durant plusieurs secondes. C'était donc cela le "piège" de Prunille. Une élévation ? Eh ben si elle s'y attendait ...
Figée par la surprise, elle n'émergea que lorsque les mots "Vicomtesse de Salon de Provence" résonnèrent dans la salle. La couronne se posa sur sa tête, plutot doucement, ce qui fit songer à la Bar...Vicomtesse que Prunille avait encore manqué une occasion de l'assommer et lui tira un sourire amusé.

"Merci, je ferais honneur à cette récompense tant que le Très Haut me prêtera la force de le faire."