Cérémonie en l'honneur des soutiens étrangers [juin 1458]

Alors que Rehael s'avancait dans l'assemblée, il faillit percuter Yvain, qui visiblement le cherchait, fendant la foule dans son sillon.

Ah mais mon bon Yvain, je vous cherchais, justement ! Ou étiez vous passé ? s'exlama le Camerlingue, feignant une fausse colère.

Yvain, visiblement débordé, lui murmura quelques mots a l'oreille, qui firent hocher la tête du Camerlingue de bonne grâce.

Je vous suis mon bon Yvain, je vous suis !

Et le Camerlingue d'embrayer le pas à Yvain dans le froufrou de sa bure.

La Comtesse de Mondoucet arrive accompagnée de la Duchesse de Bretagne, Anastriana de Walsh-Montfort. Toutes deux habillées avec raffinement, mais sobriété, elles s'avancent d'un pas alerte dans la salle de réception. La cérémonie ayant déjà commencée, il n'est plus temps de chercher leurs compatriotes bretons, ni mêmes leurs amis provençaux.

- Salomé, tu n'aurais pas oublié quelque chose ? chuchote Ana entre deux sourires aux personnes présentes.
L'irlandaise réfléchit une seconde, plissant légèrement les yeux, puis fait un signe de tête interrogatif.
- Tes souliers voyons !
Et en effet, celle que l'on appelle la Comtesse aux pieds nus a gardé, pour une fois, ses chaussures.

Salomé lui répond dans un sourire, tout en jetant un regard vers ses fines mules de brocart que la robe de popeline violine recouvre presque.
" Je suis arrivée en montant à cru, ce qui laissa pantois les gardes provençaux; tu imagines la réputation de la noblesse bretonne si j'étais venue pieds nus par la même occasion ?"

Puis la voix aristocratique de la Marquise Hersende résonne alors à leurs oreilles. Devant le discours d'une régnante visiblement émue, Salomé repense au jour où elle présenta celle-ci au Grand-Duc de Bretagne; ce fut le début de cette belle histoire entre la Bretagne et la Provence qui aujourd'hui se célèbre.

Toutefois, elle découvre que les soutiens furent nombreux et indispensables, complémentaires et européens. La Provence fut donc le champ de bataille d'une cause commune, d'un principe universel qui avait rassemblé autour d'elle des duchés, comtés, villes; des peuples qui s'étaient reconnus les uns les autres au nom de la justice et de la liberté.

Yuyu' arrivait à la cérémonie, Soeur Gudule et sa Soeur à lui Prunille l'avait forcé, lui qui n'aimait pas trop les cérémonies, enfin la victoire et quelle victoire!

Il avait donc dû subir les fourberies vestimentaires de Tonton et Soeurette, revêtu donc d'une tenue d'apparat, la fameuse Riribure, le dernier chic provençal de la Maison Cianfarano, le tissu était soyeux, agréable, seyant, d'autant plus qu'à force de courir partout, réfléchir à la vitesse cosmique, soulever tout un tas de sacs de farine de bois ... Ces cernes n'étaient pas prêtes de disparaître.

Une seule petite personnel sa croix en argent, héritée du précédent marquis, Lordfear.

Comme à son habitude il fila directement voir les gens qu'il connaissait ... Et puis toujours le problème de savoir où était sa place, maire ou plutôt super maire sans être maire? Assistant CAC donc auprès du conseil? Curé donc du côté des écclésiastiques ... Et puis quelle beau monde parmi les prêtres. Monseigneur Ludovi de Sabran, son guide, Rehael le Carmerlingue, mais surtout la première qu'il la voyait officiellement en cérémonie, la Primat du SRING, la Cardinale Ecaterina, à qui il n'avait jamais parlé du fait de son rang tout petit de curé de Brignoles.

Vraiment il y avait la haute noblesse certes mais il y avait la crème de la crème des Guides. Et Yueel aimait cela. Oui il avait bien fait de s'habiller correctement même s'il resterait discret.

Il y avait un fourmillement de personnes. Il salua de loin Funny, son confrère avocat Gontran d'un sourire, ainsi qu'Agadir, le prochain qui aurait son couplet sur la tempérence. Il alla voir Miss discrètement, lui la serra dans ses bras ... Délia n'étant point là, pour le moment.Il vit Duchessesherry sa marraine de coeur ... Un pincement à ce dernier à chaque fois qu'il l'a voyait. Il l'adorait comme il était heureux de la voir et puis il y avait Elle ... Rauh Elle était radieuse, Elle était majestueux, Elle était l'Âme de la Provence qui en doutait?

Qui avait osé? Ah oui les cochons de françoys qu'il avait ridiculisé à sa manière sans violence mais avec fermeté devant la mairie de son village et sa petite Eglise! Mais aussi les lâches félons fuyards pseudo loyalistes ... Eux aussi ils avaient connu les Yueelades. Enfin l'heure n'était pas au négatif, pour une fois que c'était la fête. Les récompenses de tant de sacrifices ... Yueel était ému, il n'allait pas pleurer ... Mais il était ému.

Qui d'autres était là?

Yvain le valet ... Il faudrait lui parler pour lui demander où était sa place ... Procole, pfff.

Ouvrant ses grands yeux, ses oreilles ... Tiens entendit :

Citation :

" Je suis arrivée en montant à cru, ce qui laissa pantois les gardes provençaux; tu imagines la réputation de la noblesse bretonne si j'étais venue pieds nus par la même occasion ?"

La noblesse bretonne? Mais qui? Curiosité vilain défaut ... Mais c'était si bon. Yueel s'approcha lentement des deux dames de haute noblesse assurément d'après les habits ... Il osa un :

Bretons? Houlà je ne sais pas si les caves d'Avignon supporteront votre descente, il doit bien rester de l'alcool de sardine quelques parts ... Mais ce n'est pas encore l'heure du repas ... Allez vous pouvoir attendre d'ici là?

Il fit une révérence.

Yueel de Cianfarano, heuuu un tas de choses en Provence, et pourtant si peu, nobles dames. Je tenais à remercier personnellement l'un des membres du Grand Duché de Bretagne, notre allié, notre ami, notre semblable dans la liberté, l'amour et l'Aristolicisme.
Puisse le Très Haut nous gardez de conflits pareils ou du moins nous laissez la liberté de choisir qui nous gouverne. Regardez notre Marquise, n'est elle point auréolée d'un quelque chose de transcendant? Non point que votre Grand Duc ne le soit point aussi. Mais vous comprenez ma Majesté, ma Protectrice c'est elle et comme je pense que vous ne changeriez pas de souverain comme je n'en changerai pas.

Nous les aimons, nous les admirons ... Soyez assurées, Mes Dames, que la Provence fera son maximum pour vous porter secours si d'aventures, le SRING décide sans vergogne et sans qu'on lui demande quoique ce soit de vouloir vous conquérir pour son Cousin l'Invisible qui réside actuellement sur son bateau à Marseille. Célébrons ensemble notre victoire commune de l'Indépendance!

Yueel sourit, il était aimant aujourd'hui, pas amoureux, les voeux obligent, une admiration pure et chaste. Quelque chose de martyr émanait d'elle, quelque chose de puissant, quelque chose de Divin? Yueel ne savait, il resta à côté des bretonnes pour le moment ...

Tout en faisant un signe discret à Yvain, il fallait placer ses nobles Dames ... Et pis Yueel aussi. Le protocole devait être parfaitement respecté, et on savait que Yueel était pire que tatillon.

Ermessenda s'incline en recevant la médaille de mains de la marquise:

- Marquise, c'est pour moi un grand honneur de recevoir cette médaille. Je serais toujours fière de la porter, et je me souviendrai toujours de Provence et son amour pour la liberté.

La Duchesse d'Ancenis commençait à s'impatienter. C'est qu'elle voulait voir son oncle, le si beau Albatrus sur le devant de la scène.
Regardant de ci, de là elle aperçut alors deux de ces compatriotes arriver un brin en retard.
Elle se pencha alors vers la Vicomtesse sa voisine au talon cassé et à la mode d'été.

Dites chère amie, vous avez vu qui voila? notre duchesse a fait le déplacement..

Elle reporte alors son attention sur les médailles qui sont distribuées et tous ses valeureux combattant de la liberté.

Bitxu avancé à de grands pas vers l'estrade, où étaient la Marquise et le Gran-Duc


-Marquise, c'est un grand honneur, recevoir cette médaille, souvenir ineffaçable de votre lutte pour la liberté.

Avec une inclinaison, recueille la médaille avec les couleurs du Marquisat...



Il est un grand honneur pour moi -dit Bitxu-, tandis que les larmes se
glissent pour ses joues...

-Nous n'oublierons pas! Ne nous oubliez pas!!

Déjà c'était loin et il avait fallu beaucoup de haltes pour ménager la grossesse de la comtesse poitevine. Et voilà qu'en plus, ils s'étaient perdus.
Perdus sur les routes, le cocher probablement enivré par les senteurs de la belle Provence, et ensuite en Avignon.
Pourtant il se voyait de loin le château mais nenni, de ruelles en impasses, d'encombrements en recherche d'une auberge décente, c'est avec un retard considérable qu'Icie de Plantagenêt fit son entrée dans la salle de reception.

Il y avait foule et il semblait que des remerciements étaient en cours. Arriverai t elle trop tard.? Un poitevin était récompensé avait elle ouï dire par un ami.

Elle se glissa parmis les invitées, reconnaissant quelques personnes de sa parentel et d'autres croisés frequement en d'autres lieu.

Bonjour, comment allez vous, glissait elle en souriant, allant de l'un à l'autre

Il n'etait pas possible de saluer la marquise pour l'instant. Elle attendrai la fin de la cérémonie

Pendant que les Catalans recevaient leurs médailles, Hersende tout en les félicitant chacun personnellement avait aperçu les arrivées de SE Ecaterina, puis de SE Rehael, de nombreux autres invités y compris Salomé, mais elle n'arrivait pas à les dénombrer tous.

Cette cérémonie marquait réellement un moment fort pour la Provence et le Marquisat.

Elle poursuivit alors voyant les nouveaux arrivés :

Nous sommes également redevables aux combattants helvêtes.
Ils sont arrivés en Provence en provenance de plusieurs cantons : Lausanne, Grandson, Sion, Fribourg et Murten. Ils ont très courageusement défendu Aix, souvent dans des conditions difficiles car nos débuts furent très hésitants, notre stratégie mal affirmée et la logistique parfois défaillante. Beaucoup ont été gravement blessés mais n'ont pas hésité à repartir au combat à peine leurs blessures pansées, avec une vaillance et une détermination qui ne se sont jamais démenties. Nous avons eu cependant à déplorer une perte cruelle, celle du chevalier Tchantches.

Ces hommes et ces femmes à qui nous devons tant, sont :
- de Lausanne : Aguzo, Blue, Brubrulegueux, Bvero62, Esmeralda_1660, Helène40, Melachim, Sirjipitou et Sylvana
- de Fribourg : Alta, Gaal, Lionelpsl, Lothem, Morille et Zefamousmitch
- de Grandson : Annalorel, Meerclaw et Nobutada
- de Sion : Herector
- de Murten : Tite_Puce
Je demande aux compagnons de Tchantchès d'accepter de prendre sa médaille à titre posthume et de la remettre à ses héritiers. Veuillez vous avancer je vous prie.

Eux aussi reçurent la médaille des combattants :

Ililtia très émue se dirige où est Hersende pour recevoir la médaille. Toute fière dit :

-Merci pour cette médaille, il a été un honneur d'avoir lutté pour la liberté de la Provence.

" Morbleue! Z'êtes aussi Vicom qu'une part de mon sang Poitevin! Mais gardons nos mystères s'il plait!", avait-elle répondu sourire en coin, à un Nicolas bien trop humble pour l'estime qu'elle lui portait. C'était bien la Marquise qu'il désignait, et... le Grand-Duc. La Baroùna sourit. Qu'elle aimerait dont connaître le duo que Sa Majesté formait avec Père...

Et sa prunelle balaya un autre Grand visage de ces Royaumes, et non le moindre. St-Germain....
Elle conduisit Nicolas et sa compagne à leur fauteuil, et se faufila, légère silhouette en la foule, le retrouver..

- 6 mois à me mander si je vous verrai éventuellement en sol provençal. Joie, que oui! - Doux sourire, une pointe d'espièglerie, glissa son bras sous celui du noble français. - Venez, je me refuse de vous laisser derrière, mon cher Vicom! Jakamer nous rejoindra-t-il? Je crains que mon bel oizel eusse du mal à le joindre.

En ce jour festif, d'honneurs, de souvenirs encore vifs et d'émotions, la Marquise superbement entourée s'exprima alors. Elle vouait aux combattants, militaires comme volontaires, un respect, une reconnaissance qu'elle lui avait rarement vue déposer ainsi autre part. L'Helvétie... une des grosses batailles de la Chancelière, qu'on n'empêche jamais la Provence de s'y lier. "Merci" Murmura-t-elle pour elle-même, à leur intention, et celle des Catalans, pour sûr! Peut-être à Son Éminence Rehael également... * sourire

Clin d'oeil à l'infernal fillot de coeur. Ha celui-là! Elle l'affectionnait autant que son jeune prince et sa petite princesse, tout maternel, et que trop absente....
Juste avant de gagner leurs sièges, un visage familier attira son attention. La Comtessa Icie! Toute magnifique avec la vie qu'elle portait. Allons belle amie, approchez, semblait dire un petit signe subtil mais joyeux!

Quelque chose démangeait cependant notre Sauvageonne... où étaient donc passés les Diplomates de l'est français?? Doh! Personne d'égaré en le Castèl ou les jardins, Yvain? Un Duc, un Vicom... voir un pigeon! Sourire "niais" sur une bouille qui s'interrogeait.

A l'appel de son nom, lionel s'avança très ému pour recevoir sa décoration et prit aussi celle de Tchantches.

Citation :

Merci Marquise, je tacherai de l'aborer avec honneur.

Katha s'incline en recevant la médaille de mains de la Marquise:

- Marquise, c'est pour moi un grand honneur de recevoir cette médaille. symbole de la liberté.

Je n'ai plus tard, mais pouvait encore arriver. La chambre était très distingué de personnes de grande valeur et d'honneur.

Les blessures et les cicatrices de la guerre sont maintenant plus qu'un lointain souvenir. Mais les gens qui s'étaient rassemblés voir qu'il connaissait ne serait pas nulle part ailleurs dans le monde. Ici, avec leurs pairs.

Un bon début de sourire, a déclaré:

Chers collègues, amis et frères, ce grand jour est aujourd'hui. Odeurs de liberté et de joie.

Pour moi, c'est un grand honneur de recevoir cette médaille décernée dans le respect de défendre la liberté du peuple de la Provence.

Petit signe imperceptible, un regard échangé et un sourire partagé en forme de complicité.
Icie s'approcha de Doña Duchesshery toujours gracieuse et merveilleuse de simplicité.

Elle prit ses mains.
Chere amie, c'est grande joie de vous retrouver. Je remercie Aristote de vous voir si vaillante et ardente.

Elle regarda alentour
Magnifique cérémonie que vous faites là. Magnifique et symbolique.
Mais je ne veux point vous accaparer ma chere. Vous avez tant d'hôtes à croiser

S'inclinant respectueusement, Brubrulegueux qui représentait l'armée de Lausanne aujourd'hui, eut une pensée émue pour Tchan et sourit aux combattants suisses présents.
-Merci gente et noble dame, fit-il avant de pousser en avant ses camarades d'armes suisses.

En écoutant la marquise parlé des helvetes et prononcer son nom elle s'avança pour receveoir la médaille qui lui revenait [b]

Merci Marquise Hersende ,ce fut un honneur de pouvoir défendre la Provence