Cérémonie en l'honneur des soutiens étrangers [juin 1458]

Le Comte de Rocca Barbena s'émut dans sentir son nom prononcé de la Marquise.
Même une mention spéciale pour lui.
Il s'approcha à la Souveraine, visiblement ému.
Il regarda l'Étoile Marquisale, était très beau.
Une larme lui sillonna le visage, dans toute Gênes seul Margab l'avait reçue avant lui, Margab les près souries, sur sa poitrine l'Étoile Marquisale qui avait reçu du précédent Marquis.

" Majesté" il bégaya, " je ne méritais pas un semblable honneur, je vous jure éternelle fidélité".

Prises la médaille des mains de la Souveraine, si elle la mit à la poitrine, regarda les autres génoise qui étaient la présentes et dit "Vive la Liberté et qui combat pour elle, Vive le Marquisat et que Gênes puisse vite tourner libre" ;

Helene s'avança a son tour et reçut alors la médaille .Pendant un court instant elle revoyait ses batailles puis s'inclina devant la marquise[b]

Merci Marquise Hersende ce fut un honneur de combattre a vos cotés

Oleguer était emocioné pour avoir reçu cette médaille. Avec une grande surire Oleguer saluda la marquesse et il avec les yeux humides il alla avec ses copains de diferents pays.

Etreinte par l'émotion, Hersende attendit un peu avant de reprendre :

J'ai gardé pour la fin nos alliés bretons car leur aide ne fut pas seulement militaire mais aussi diplomatique et économique. Dès le début des combats, les autorités ducales et grand-ducales nous dépêchèrent un conseiller militaire qui fut dans un premier temps fraîchement accueilli, Hersende fit un sourire complice à Alba, mais dont les qualités nous apparurent très rapidement et dont les conseils nous menèrent plus d'une fois à la victoire.
Diplomatiquement, le soutien breton ne s'est pas démenti tout au long du conflit. Nombre de déclarations illustrèrent les protestations du Grand-Duché contre la vile attaque française, et la Bretagne s'éleva à ce sujet comme à d'autres contre la France, n'hésitant pas à la menacer.
Mais l'aide fut aussi économique... Bien en peine de trouver des ressources d'exportation pour nous maintenir à flots et de quoi nourrir nos troupes, nous avons trouvé dans notre partenaire breton un acheteur pour notre fer et un fournisseur de vivres de première nécessité qui nous ont permis de tenir si longtemps.

Celle qui nous a nourri et que j'ai le bonheur de décorer d'une médaille pour son assistance dans les sphères économiques envers notre Comté, c'est Salomé de Montdoucet.
Hersende attendit que la jeune femme s'avance et lui remit la médaille en lui soufflant :
Merci Salomé! Vous remercierez également de notre part Marianne_de_zyelinski, fille du défunt Comte Cassandre



Pour son assistance durant cinq mois, le talent qu'il a mis à notre service car il nous a tout appris, pour avoir résisté aux fortes têtes provençales, dont la mienne, mais ne dit-on pas que les Bretons sont également de caractère bien trempé?, pour son dévouement sans limites et l'amour dont il a fait preuve envers notre peuple, veillant tard le soir à la lueur des chandelles pour parfaire des stratégies et se levant aux aurores pour en connaître les résultats, pour nous avoir si souvent encouragés à poursuivre quand le doute nous guettait, j'ai demandé à Albatrus s'il acceptait de devenir vassal du Marquisat et il m'a fait l'honneur d'accepter. Je l'en remercie. L'hommage aura lieu en fin de cérémonie.

Enfin pour ce soutien qui tout au long de notre combat nous a fait sentir que la liberté était une valeur commune à nos peuples, pour cette union entre le peuple breton et le nôtre, j'aimerais remettre à Sa Majesté Myrlin l'étoile marquisale.
Elle s'avança vers le Grand-Duc et s'inclinant devant lui lui remit la décoration

Petit sourire, regard de droite et de gauche... tous leurs voisins semblant occupés, il lui accorda un rapide baiser sur le front avant de répondre.

Ma foi oui... sur le trône à côté du Camerlingue, c'est Myrlin, le Grand Duc de Bretagne, un homme charmant et pas prétentieux pour deux sous. J'ai grand plaisir à le côtoyer à l'Agence. Là bas, continua-t-il en désignant un prélat au premier rang, c'est Richelieu, également rédacteur... discret et courtois lui aussi, je ne l'imaginais pas homme d'Eglise de si haut rang en vérité.

Il y également... ce petit brun là-bas, je suis convaincu de l'avoir croisé à l'hôtel Volpone, l'université du Dragon. En parlant de Dragon d'ailleurs !

Nicolas attendit un blanc dans la conversation que Sherry avait avec sa blonde interlocutrice, avant de lui glisser sur un ton bas :

Ma chère, pourrais-je abuser de vous en vous demandant s'il est possible d'avoir un court entretien avec la Marquise ?

Un jeune provençal se présente à elle avec gouaille et chaleur, mais son nom retient son attention : Yueel de Cianfarano.

Messire, n'êtes-vous pas ce jeune homme qui assista Monseigneur Richelieu lorsque celui-ci officiait en tant que CaC ? Et n'avez-vous pas été CaC vous-même ? Il me semble bien que nous avons échangé du courrier tous les deux, puis inclinant la tête légèrement à droite, elle rajoute, je suis Salomé de Mondoucet, ex-CaC de Bretagne, et je vous présente la Duchesse de Bretagne, Anastriana de Walsh-Montfort.

Celle-ci en profite d'ailleurs pour exercer une légère pression sur le coude de Salomé et lui chuchote avec un fin sourire : "Je crois que tu as tapé dans l'oeil de ce Comte provençal là-bas ..."

L'irlandaise, tout aussi étonnée que curieuse, lève ses yeux saphirs vers l'endroit indiqué et reconnaît avec une joie évidente son cher ami Richelieu. Celui-ci lui fait des signes insistant, qu'il espère discret, afin qu'elles le rejoignent.

La Comtesse mime une légère révérence à son attention, de loin, son regard pétillant de malice. Tout en ne quittant pas le Comte des yeux, elle répond à Ana qui ne rate rien de ce spectacle muet :" C'est le charme bretonno-irlandais, que veux-tu. Et je dois avouer que la Provence n'est pas en reste question séduction".

Si la Duchesse de Bretagne est quelque peu choquée par l'audace de sa compatriote - tout de même promise au terrible Duc Nilas qui guerroie en ce moment même en Anjou - elle n'en laisse rien paraître. Salomé se retient de rire devant la mine faussement sérieuse d'Ana.

Elle rejoindra sûrement, rapidement, dès que sa conversation avec ce jeune curé sera terminée, ce bel Evêque qui a promis sa vie à dieu; une amitié précieuse, inestimable, deux années d'une entente que les mois n'ont jamais cessé de rapprocher contrairement aux innombrables lieues qui séparent leur deux pays.

Celle qui nous a nourri et que j'ai le bonheur de décorer d'une médaille pour son assistance dans les sphères économiques envers notre Comté, c'est Salomé de Mondoucet.

Frémissement. Tous les visages se tournent soudainement vers elle, et parmi ceux-ci, celui éclairé, rayonnant, de la Marquise de Provence.

La Comtesse réfléchit peu, elle n'en a guère le temps car on ne fait point attendre une telle régnante - si pleine de grâce et de charisme - et gravit en quelques pas bien cadencés les marches de l'estrade même si un grand étonnement peut se lire dans ses yeux; elle ne s'attendait pas à recevoir une quelconque médaille.

Elle effectue une révérence soignée et digne, puis s'approche suffisamment de la Souveraine afin que celle-ci épingle la médaille à son corsage, comme le veut l'usage.

Merci Salomé! Vous remercierez également de notre part Marianne_de_zyelinski, fille du défunt Comte Cassandre.

D'une voix légèrement émue aux accents de sa Bretagne, Salomé lui répond :

Votre Magnificence, je vous remercie pour l'honneur que vous me faîtes. La Bretagne et la Provence sont soeurs de lait - celui dont le goût d'indépendance est tellement tenace que Levan a bien dû mal à nous faire avaler autre chose ! Aider votre peuple, c'est nous aider nous-mêmes; nourrir votre population, c'est nous nourrir nous-même.

Puis tournant son regard vers Richelieu,

- Le Comte d'Apt est très certainement trop humble pour s'en être vanté, mais grâce à son travail de Commissaire au Commerce, il a lui aussi grandement aidé la Bretagne lorsque celle-ci en avait besoin.

Souriant à la fois à la Marquise et à son ami, elle rajoute,

- Ce n'est donc qu'un juste retour des choses. Quant à la Comtesse de Rians, je vous promets de la remercier comme elle le mérite.

Regard droit mais souriant, elle salue la "Reyne" de Provence avant de saluer son "Roy" - elle rajoute à son attention, puisqu'il ne peut la voir, un discret : Votre Majesté.

Elle descend de l'estrade, relevant légèrement un pan de sa robe d'une main, puis prenant de l'autre celle que le Comte d'Apt lui tend avec diligence. La Marquise Hersende enchaînant sur la suite de son discours, Salomé lance alors un regard de fierté à Albatrus et, disons-le, de silencieux remerciements avant de se retourner vers son ami.

"Ta Provence est belle Ludovi, fière et généreuse. Laisse-moi te présenter un peu de ma Bretagne." Elle sourit à la Duchesse Montfort pour l'enjoindre à les retrouver, et qui les regarde avec un "je-ne-sais-quoi" d'espièglerie.

Avant de céder la parole à la Chancelière Sherry de Marigny, j'aimerais rendre un dernier hommage aux représentants de l'Eglise aristotélicienne qui ont tant fait pour la Provence et le Marquisat.

Je commencerai par Monseigneur Ludovi de Sabran qui outre ses fonctions au sein du conseil comtal pour lesquelles il a accompli des prodiges, a soutenu constamment au cours du conflit ses brebis provençales afin que le loup ne les dévore pas, les rappelant à la foi quand elles doutaient devant la violence des attaques, les encourageant au point que son attitude a même été interprétée comme une prise de position guerrière. Son appui nous a été à tous extrêmement précieux et notre reconnaissance infinie.

Je dois ensuite rendre hommage à Son Eminence Ecaterina de Sevillano, qui au cours du conflit a inlassablement défendu notre position à Rome et a réussi en déployant des trésors de persuasion à obtenir la tenue d'une réunion entre les autorités françaises, impériales, provençales et marquisales, réunion que le départ des troupes françaises a fait avorter malheureusement.

Votre Eminence je vous prie de recevoir ce modeste témoignage de notre reconnaissance :


Enfin, je ne saurai entièrement exprimer la gratitude que les autorités marquisales doivent à Son Eminence Tibère de Plantagenêt. Depuis près d'un an, il a oeuvré inlassablement pour la reconnaissance de nos institutions malgré de fortes oppositions et garanti la volonté du Marquisat de s'ancrer dans la religion aristotélicienne et le respect de Rome. Dès le début du conflit, il a poursuivi cette action en condamnant l'invasion dont nous avons fait l'objet de la part d'armées qui au départ partaient lutter contre des hérétiques.

Hersende se tourna vers le Camerlingue, s'agenouilla et s'approchant pour baiser son anneau, lui dit :
Eminence, le Marquisat vous est extrêmement redevable de tout ce que vous avez fait pour lui et à ce titre, vous nous feriez honneur en acceptant de recevoir l'étoile marquisale, qui est la plus haute distinction que nous puissions accorder

Alors que l'archevêque tente d'attirer son amie avec un tact navrant, celle ci semblait s'amuser à le faire languir. Ah la Bretagne, terre imprévisible, et inébranlable ! On ne la maitrisait pas, c'est elle qui vous maitrisait. Il semblaient que ces femmes étaient de la même trempe ! Et en plus ca complotait !

Alors que la Marquise décore Mondoucet, l'archevêque renchérit d'une voix forte. Oui, une aide inestimable ! et applaudit en dépit du silence solennel.

Enfin celle ci daigne le considérer, et même lui faire honneur et compliment.

Elle descend de l'estrade, relevant légèrement un pan de sa robe d'une main, puis prenant de l'autre celle que le Comte d'Apt lui tend avec diligence.

"Ta Provence est belle Ludovi, fière et généreuse. Laisse-moi te présenter un peu de ma Bretagne." Elle sourit à la Duchesse Montfort pour l'enjoindre à les retrouver, et qui les regarde avec un "je-ne-sais-quoi" d'espièglerie. Avant que l'archevêque ne se fût éloigné d'un pas, c'est lui qui eut l'honneur d'être appelé et remercié. Abandonnant Salomé quelques instants, il monta vers sa Majesté et s'inclina.
Servir ma terre et mes frères et sœurs fût un honneur Majesté, un honneur et un devoir sacré.
Souriant à leurs Eminences, en leur adressant un signe de tête afin de les remercier de l'avoir supporté, il redescendit vers Mondoucet.

Ah Salomé ma chère. Présente moi dont ta Bretagne avant que je ne la visite déclara l'archevêque amusé. Serait ce la Marquise dont tu me parle si souvent ?

Je remercie toute la Provence pour cet immense honneur qu'elle nous accorde.

Vos médailles scintilleront sur nos coeurs de la même manière que scintille la flamme de la liberté qui les illumine de l'intérieur.

Nous ne pouvons, nous Bretons, accepter ces gages d'amitié et de reconnaissance qu'avec une grande humilité, car c'est nous qui devrions vous remercier et vous gratifier, nous vous devons tant.

Nous vous devons d'avoir ravivé la flamme de la liberté qui se doit de briller dans l'Europe entière. Nous vous devons d'avoir inculqué à nos ennemis d'hier, à nos probables ennemis de demain, une véritable leçon d'honneur et de bravoure. Nous vous devons de nous avoir rappelé que l'amour d'un peuple pour sa patrie est sa plus grande force. Et puis quel plaisir de vous avoir vu leur infliger une telle raclée !

Vous, tous ceux qui ont lutté dans cette guerre où nous étions très peu à miser sur votre succès, mériteriez des médailles de la taille de l'ego de la princesse Armoria : vous êtes de véritables héros et tout en vous remerciant de la distinction que vous nous accordez, je salue en m'inclinant cet héroïsme et votre triomphe.

Alors que l'archevêque en finissait des honneurs mais fût cité par Son Éminence. Défini comme un ami, c'était dorénavant un fait établi.

L'archevêque avait accueilli le cardinal Camerlingue lors de sa nomination à la tête d'Arles. Un homme d'une grande prestance, et pourtant proche, très proche de ses ouailles, qui était en effet aujourd'hui un ami.

Quelques secondes après ce fût le Primat qui fût remercié. Les relations étaient toutes autres entre l'Archevêque et son Primat. Mais au final, ces relations étaient bonnes, ils étaient rarement d'accord, mais semblaient souvent défendre la même chose.

Ensuite ce fut une entrée de l'illustre. Égal à lui même, il arrivait toujours a tirer un sourire de l'Archevêque malgré les années qui passaient. Et c'est ensuite un garde qui vint trouver l'archevêque. Monseigneur, un jeune homme veut vous voir. Un certain Guilhem de Cocagne ou Guy de Cognac je ne sais pas trop. L'archevêque ne voyait pas du tout qui ca pouvait être. Euh, et bien qu'il avance. Nous verrons bien de qui il s'agit.

Une médaille méritée, pour la comtesse qui l'accompagne, et pour le prince de la Bretagne.

Ana observe silencieusement la cérémonie de remise des médailles se dérouler, applaudissant à chaque fois qu'une nouvelle décoration vient s'épingler sur un héros du conflit violent qui secoua la Provence.

La jeune comtesse, son amie Salomé, l'enjoint du regard à la rejoindre. Elle lui sourit en coin, complice. En la regardant, elle se revoit à son âge, légère, aérienne, insouciante, se divertissant d'un rien, heureuse au milieu de ses amis, ses connaissances... Ana a l'avantage d'avoir des amies jeunes et pleines d'énergies, qui lui confèrent une partie de cette énergie positive naturelle qu'elles dégagent.

Souriant au jeune homme qu'elle lui présente, elle le salue de la tête.

"Votre grandeur, mes hommages. C'est un plaisir que de fouler de nouveau votre terre si colorée, si chantante. Voila bien longtemps que je ne m'étais pas rendue dans le marquisat. C'est toujours un accueil chaleureux et agréable."