Hersende
Marquise de Provence
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Date d'inscription : 14/05/2007
 |  Sujet: Le quartier du port  Mer 7 Oct 2009 - 0:21 | |
| - Citation :
- Jeu de Piste des Cigales [Hors Sujet]
16,20,4,11 4,18,19 11,4 13,14,12 3,20 15,14,13,19 12,4,13,26,13,19 26 26,21,8,6,13,14,13 ?
Géographie et Navigation inutile
Dans l'énigme du détroits de Gibraltar
Seul votre cerveau seras utile
Pour que vous vous en serviez.
Sur les berges du Rhône aux eaux puissantes, en aval du pont St Benezet, se trouvait le port. Des digues en épi protégeaient la rive le long de la quelle s'étendaient les lignes, ces quais où accostaient tout le jour des barques en un va-et-vient incessant et où s'amoncelaient des marchandises. Celles-ci venaient du nord mais aussi de la Méditerranée depuis Arles où elles étaient transbordées, puis les barques hâlées pour remonter le Rhône jusqu'à la capitale du Marquisat.
De jour une grande animation régnait sur les quais. les bateliers surveillaient leur cargaison, la négociaient puis engageaient des gagne-deniers pour la décharger. Un mouvement se créait alors : ceux qui avaient été embauchés commençaient leur tâche, ployant sous leur fardeau, portant à terre bois, pierre, plantes tinctoriales et métaux, mais aussi bétail meuglant et poisson. Les autres portefaix, encore sans emploi pour le jour, attendaient impatiemment un autre accostage ou le chargement de la barque car à l'arrière du quai attendaient de partir les produits avignonnais, du blé, du cuir et des cordes. On parlait fort, on se bousculait et parfois une rixe éclatait quand deux porteurs briguaient le même travail, vite séparés par la maréchaussée qui veillait.
Le quartier était percé de ruelles tortueuses, bordées d'étroites maisons basses en bois La plupart n'étaient qu'en terre battue, souvent boueuses en période de crue du Rhône. Seule la rue principale, la rue de la Grande Fusterie, ainsi nommée en l'honneur des charpentiers qui travaillaient le bois importé, était mieux entretenue.
Seule construction de pierre sur le port, l'hôtel de la Corporation des Nautes arborait avec fierté son enseigne en forme de barque. Le corps des bateliers gardait jalousement le secret des passes entre les îles et les bancs de sable du Rhône dont l'emplacement changeait à chaque crue.
Mieux valait ne pas s'égarer dans ce quartier de nuit. En dehors des tavernes sombres et enfumées où les gagne-deniers venaient dépenser leur paie de la journée en mauvaise bière ou aux mains des ribaudes, les rues semblaient désertées dès la tombée du jour. Les portes resteraient closes, nul ne ferait mine d'entendre les cris des passants imprudents victimes des larrons qui rôdaient..._________________ Hersende de Brotel | |
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