Aux premières loges de l'anoblissement mais aussi au Centre de Sécurité Territoriale de Provence ; le jeune Comte avait pleinement conscience du travail de rénovation qui était évoqué par Son Éminence.
L'ausculum était passé, il était temps de prêter serment devant le Livre des Vertus, ouvert à la page habituelle, celle concernant la morale. Comme un clerc, le jeune homme avait choisi lui même un passage qui lui semblait convenir parfaitement aux anoblissements.
Aloys Von Valendras, il convient d'acquiescer aux dires de Son Éminence à propos du travail Titanesque que vous fournissez pour la Sécurité de notre Territoire. Merci à vous pour votre engagement.
Si vous êtes prêt à vous engager à présent dans un autre domaine, je vous invite à prêter serment devant le Livre des Vertus, ouvert à une page qui vous conviendra. Celle où Aristote, pas moi l'autre, explique à son disciple la différence entre le bien et le mal. Il y dit :
"Tout à fait. Le bien de l’homme, c’est à dire ce qui tend à réaliser la perfection de sa propre nature, est donc une vie vouée à assurer les conditions de l’harmonie au sein de la cité. Or, le bien de la cité, est tout ce qui participe à son équilibre, puisque la nature de la collectivité est de se perpétuer. Ainsi donc, tu peux le constater, le bien de l’homme conduit au bien de la cité."
Le comte sourit. Il prend des libertés quant à la Cérémonie et prêche presque mais la Noblesse ne passe t-elle pas aussi par le respect de la foy en vigueur ?
Ainsi donc, c'est pour votre engagement au sein de cette cité au sens large qu'on appelle Provence, que l'Illustre a pris la décision de vous confier la charge des terres de Lantosque.
Il se tut, enfin ! C'était à présent au Baron en devenir de prendre parole.