Arrivée de la reine Evenice de Bretagne et d'Archimbaud

De bon matin, deux chevaux et leurs cavaliers vinrent se présenter sous la chaleur hivernal au château d'Avignon.

Il démontèrent prestement, confièrent les dicts chevaux à un jeune palefrenier et entrèrent dans le vestibule, se sachant attendus et se sentant à l'aise chez leur allié provençal.

Le caractère diplomatique (ou pas) d'Archimbaud reprit le dessus et il s'annonça fort discrètement en hurlant dans le vestibule :

Olah ! Olah ! N'y a-t-il pas quelqu'un pour nous guider icelieu ?
C'est que c'est pas tout petit par chez vous !

Elle marche à côté d'Archimbaud d'un pas décidé.
L'invitation du Marquis lui a rappelé le premier banquet, lorsqu'elle était encore Maréchale de l'armée bretonne.
Elle avait accompagné la délégation venue pour fêter dignement cette indépendance.
Elle sourit en voyant Archimbaud, un de ses conseillers grand ducaux signaler de façon intempestive leur arrivée.

"On ne peut pas dire là que nous arrivons discrètement, Messire Archimbaud! "

"Non, certes ma reine.
Mais la discrétion n'est pas de mise entre frères libres.

Nous sommes heureux, Provençaux et Bretons, de crier notre liberté à tous les vents."

Et c'est d'un pas souple mais bruyant, les bottes ferrées étant d'usage pour Archimbaud, que le duo traversa le gigantesque vestibule.