Anoblissements de fin de mandat : DS et Joel

Sujet: Re: Anoblissements de fin de mandat : DS et Joel Mar 27 Mar 2012 - 6:36

Nathy resta silencieuse et concentrée sans observer un quelconque mouvement dans la salle, simplement là à regarder la Baronne, à l'écouter et quand elle eu son regard dans ses yeux, elle ravala sa salive, lui sourit et elle se pencha vers elle, prit ses mains jointes entre les siennes et l'aida à se relever. Elle l'observa un instant et lui dit...

Oui ! Je le veux.

Et se rapprocha de ses lèvres hésitant un instant ce geste non anodin et l'embrassa légèrement... un frôlement... une caresse... rien de bien choquant.
Mais c'est tout de même la teint rosie, quelle libéra les mains de la baronne et observa Adrian. du coin de l'œil. C'était à présent à son tour de lui présenter le livre des vertus si elle suivait bien...

Sujet: Re: Anoblissements de fin de mandat : DS et Joel Mer 28 Mar 2012 - 19:13

Elle tenait le souvenir de cet anoblissement d'un vassal d'une Còmtessa d'Artois quelques années derrière , et le malaise ressenti quand la main jailli. Une jeunesse dans la Haute-Société qui se laissait alors encore étonner. La Sherry préférait la claque sur la joue au baiser, celle qui obligeait à la maîtrise de soi tellement parfois les doigts savaient saisir. "Réalises-tu vraiment ce en quoi tu t'engages?" semblait ainsi être questionné et brassé le futur noble.

L'Illustre Còmtessa lui pris les mains et libéra les genoux de la Baroùna d'aujourd'hui, celle qui a vécu, celle dont la prunelle encore rieuse laissait naître un éclat plus sérieux, plus mature, aussi. Toujours aussi bleue et insaisissable, pourtant. Un trait paternel sans doute, et ceux-là pouvaient bien vieillir à jamais avec elle.

L'on faisait confiance à la Déesse, tout du moins Son Illustre Grandeur de Castilla lui accordait-elle au-delà les circonstances de Buei, l'espérait-elle. Symbolique effleurement de lèvres. Moins douloureux qu'une claque, dans le fond! Garder silence, surtout ne point taquiner l'Illustre sur un teint légèrement changé, bien que l'envie sommes toutes gentille ne manqua pas! Aussi, l'oeil mi-solennel mi-amusé, s'offrit-elle sans lourdeur l'attente que s'engagea la suite.

Sujet: Re: Anoblissements de fin de mandat : DS et Joel Mer 28 Mar 2012 - 21:31

le vicomte commencait quelque peu a s'inquieter de ne trouver la cerise, quand il l'a reconnue devant la comtesse...

Decidement, la couronne apercue dans les mains du heraut l'avait induit en erreur, elle etait trop simple pour une vicomtesse... Il se concentra ainsi sur sa vieille connaissance, avant de devisager discretement la regnante.... un certain sentiment de degout le pris,

a l'image de la marquise, laide d'hypocrisie, le fond de tein et le sourire ne cachant rien...pauvre Provence, il est loin le temps de ton rayon

il songea a sa presence ci lieu, et a la ceremonie. Il eut envie d'intervenir, de dire a son amie que cette allegeance etait un poison qui la poursuivrai au dela de cette frontiere, qu'elle meritait bien mieu, mais il prefera se retenir, le jour viendra ou les choses changeront...

Tandis Joel suivait attentivement la cérémonie, il regardait sur une carte l'emplacement de la seigneurie qui normalement lui était réservée.

Il pensait à son épouse épicée qui partageait sa vie depuis si longtemps, et pourtant ils avaient toujours la même passion l'un pour l'autre...

La cérémonie se déroulait tranquillement et lorsque le moment fut venu, Adrian approcha le livre des Vertus de la future vicomtesse. Toujours silencieux, il se veut guide, gardien des usages, une ombre rien de plus, rien de moins.

Il lève un regard vers le page et hoche la tête en signe d'approbation. Ce dernier s'avance pour se poster de l'autre coté de l'Illustre, la couronne, la bonne posée sur un coussin de velours. Celle-ci la remettra lorsqu'elle aura elle même promis protection, subsistance etc...

Il se prépare alors à écouter DS...

Nombre de messages : 1403 Date d'inscription : 30/07/2008

Une cérémonie qui commence…
Elle sourit Délia en voyant son amie s’avancer devant l’Illustre. D’une baronnie, on passait à un vicomté. Le soleil se voyait remplacé par un cœur. Deux images, deux symboles, qui tous deux se prêtaient si bien à Sherry.
Souvenir en la voyant s’agenouiller, d’une autre cérémonie des années plus tôt. Souvenirs toujours, en voyant entrer Louis-Philippe, à qui elle rendit son salut avec un sourire.

Avant de sursauter légèrement à la réponse de l’Illustre. Son attention à nouveau focalisée sur la cérémonie en cours : non, c’est bien ça, pas de prêtre, pas de marié, le seul objet ressemblant à un anneau était la couronne que tenait Adrian... Ah, mais un baiser par contre tout de même… Coins des lèvres encore un peu plus étirés vers les oreilles, elle se prit à espérer que personne n’avait remarqué sa réaction, se frappa mentalement le front de la paume de la main en guise de reconcentration et s’apprêta à écouter le serment à venir.

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Anoblissements de fin de mandat : DS et Joel - Page 2 Fayenceparadoucouronne

[Navrée du délais..]

Cela remontait à quelques années déjà. Deux ans assurément, voir des mois encore avant que n'éclatèrent les six mois d'une guerre vaine en terres de Provenço. Pourquoi? lui demandait-on. Pourquoi Provenço? Pourquoi lui rester fidèle? Toi qui d'autant plus a le sang français; toi qui pu faire ton chemin ailleurs; toi qui s'en est pris plein la tête. - Elle croyait en l'indépendance provençale expliquait-elle, aux possibilités, à ce "un jour le printemps reviendra". Peut-être espérait-elle utopiquement que la diplomatie et la justice trouveront un jour leur sens, que la souveraineté se développera et se maintiendra entre des mains plus propres que celles critiquées en Empire, au point de voir jadis Provenço prendre son envol....

Le Livre des Vertus trônait là, tout près. Un serment qui devant ces pourquoi, ne rencontrait plus l'évidence des raisons d'auparavant. Utopie, parlons-en oui! Divine gourde! - L'assassinat du Còm son Père pendant qu'on la laissait ligotée en Berry fut le point tournant des relations de la nobliote avec Provenço, un point de non-retour, un pardon impossible, impensable même.

Long silence dans la salle. Long à penser, à hésiter, parce que long que de se demander: et maintenant??

Claquement sec. Prunelle grisée, sauvage. Pourquoi donc alors la Marigny flanqua-t-elle cette main sur le Livre pour s'engager?

- C'est étrange que de couronner quelqu'un dont on n'a plus vraiment besoin....

Silence. Bref.

- Nous voulions jadis aller de par les Royaumes, pour bien faire.

"Le pays, toujours le pays!", nous a appris feue Sa Grandeur nostre Père. Peut-être est-ce là croire en quelque chose de grand, présent ou à venir, même quant il nous semble avoir tout perdu.... Peut-être était-ce là aussi, une partie de l'âme du Soleil de Beuil. Feue Son Illustre Grandeur Brigantin y croyait, tout comme feues leurs Majestés Marius de Lioncourt et Kalanquin de Cianfarano.

C'est avec une pensée pour eux tous que sous l'oeil du Très-Haut nous nous engageons encore, ce jour.

Citation :: Y croire, toujours y croire! Parce qu'une larme est d'or tant que le soleil brille encor'! ~ Déesse

Des fleurs de soleil griffonnées.... plein la salle! Volèrent en l'air, envahirent soudainement l'espace, se posèrent en douce sur les présents. L'on pouvait léguer Beuil à l'Empire mais le feu lui.... jamais! On ne léguait pas, on n’oubliait pas le feu.

Obéissant, le valet! L’ancienne chancelière étouffa un rire, effleura la salle en échappant un clin d’œil au Wittelsbach, et poursuivit le serment.

- Ce jour donc, Nous, Sherry de Marigny, À Provenço, représentée par Son Illustre Grandeur Nathy de Castilla, promettons obsequium, auxilium et consilium. Fidèle à nous-mêmes, continuerons à être la fleur et à la fois l'épine, parce qu'on ne sert pas la justice et l'État en flattant l'orgueil de semi-vérités! Nous jurons de faire au mieux pour demeurer digne de cet honneur, que Nous soyons dans les vents du nord ou au plus près du Mistral.

« J’y crois. J’ose et j’y crois », dirait en termes semblables le Vicòm d’Olonne.
Et la Déesse sourit de ce que le vieux Poitou pu lui apprendre, comme les Grands Provençaux d’antan.

Nathy observait et écoutait attentivement la future Vicomtesse. S'il y avait bien une chose qui ressortait de son discours et qui attirait toute la curiosité de l'Illustre, c'était ce respect pour ces anciens. Elle en côtoyait certains, notamment la Rectrice, la Marquise et tant et comprenait en parti cet hommage qu'elle rendait.

A son tour elle prit donc la parole...

Sherry de Marigny... si vous me permettez... Je n'ai pas eu la joie de connaitre ce temps tant regretté et je sais aussi tant balayé par les nouvelles énergies et esprits combattifs des nouveaux Provençaux. Mais si je sais une chose que l'on m'a enseigné, c'est l'importance du respect de nos anciens, le respect de tous ceux qui sont là pour nous apprendre, nous guider et nous laisser un patrimoine riche dans tous les domaines.

Dans un premier temps, je l'avoue que mon vœu de vous élever au rang supérieur, n'était dû en partie, qu'à mon devoir d'Aide, Subsistance et Justice qui vous est garanti par le serment de l'allégeance. En effet, le traité de reconnaissance de l'indépendance de la Provence vous lèse grandement en rendant à la Savoie et donc en vous faisant perdre le fief qui est le vôtre depuis de nombreuses années et je sais qu'aucune élévation, ni aucun autre fief ne remplaceront l'attachement que vous avez pour la Baronnie de Beuil...

Mais aussi, pour votre parcours et votre investissement non négligeable envers la Provence et les Provençaux. Dernièrement, j'ai pris conscience que vous êtes une personne aux multiples surprises, si on peut dire ainsi. Votre attachement n'est pas seulement à un passé regretté, mais à des amis, une fidélité à vos convictions et à l’espérance d'un renouveau qui s'attache à des valeurs sures et au respect de ce qui a été fait.

Je ne sais pas si je suis dans le vrai, mais c'est ce que je ressens sincèrement. J'ai vu en vous dans certains courriers, la femme entière, n'hésitant pas à ouvrir son cœur pour montrer du doigt des injustices et faire front avec honneur et intégrité. Je vous remercie pour vos courriers, qui je dois l'avouer m'ont profondément émue.

Elle avait surement trop parlé la Nathy, elle avait surement ennuyé les gens. Elle jeta un œil discret dans la salle, ce qui lui permit de retenir une larme.

Puis lui souriant, elle tourna le regard vers Adrian., se demandant c'est maintenant la couronne et mon allégeance ? Voyant le page droit comme un i à ses côtés elle poursuivit...

En conséquence, Nous, Nathy de Castilla, Comtesse Illustre de Provence, vous promettons à vous Sherry de Marigny, Justice, Aide et Subsistance. Votre serment me touche profondément, et je reste persuadée que vous demeurerez digne de cet honneur qui vous est dû.

Elle prit la couronne sur le beau coussin et la posa sur sa tête... Anoblissements de fin de mandat : DS et Joel - Page 2 Vic11

Anoblissements de fin de mandat : DS et Joel - Page 2 Vic11

Vous voila à présent Vicomtesse de Cuers. Que le Très Haut vous garde en sa protection !

Adrian écouta tour à tour les deux protagonistes avec attention. Il était adepte des serments plus formalistes et aseptisés, ceux-là même qui n'évoquent que peu d'émotions mais en entendant l'ancienne baronne de Bueil, il se laissa entraîner sans le vouloir. Il douta même un instant d'être positionné du bon coté. Qui était la suzeraine Nathy ou DS ?

Il chassa cette pensée inopportune et injuste. Nathy n'était pas aussi terrible qu'il avait pu le penser mais elle avait bel et bien encore tout à prouver pour mériter son respect. Peut-être même n'y parviendrait-elle jamais, les boulets que l'on supporte sont parfois bien trop pesant...

Machinalement il lui sourit puis se penchant à son oreille pour lui murmurer quelques mots :

Vous pouvez lui confier ses armes et passer ensuite à messire Joël.

Et si je puis me permettre, vous devriez parler avec cœur et non user d'un discours diplomatiquement correct...

Trop de gentillesse, manque de percutant, il sentait bien qu'il y avait une force ardente enfouie au plus profond de l'Illustre mais qu'elle ne s'exprimerait jamais tant qu'elle subirait la pression étouffante de son entourage proche.

Le démon était critique et intraitable et sans qu'il ne comprenne pourquoi, il s'exprima une dernière fois tout bas.

Vous vous débrouillez bien, continuez ainsi.

Une simple marque de faiblesse ou la volonté d'être juste avec la comtesse, qui sait.

Si quelqu'un s'en sortait bien c'est bien sa soeur. Elle savait combien ce choix au départ était de pur devoir, mais Led savait aussi qu'elle s'était attachée à ce qu'elle représentait. Deux personnes durant ce mandat en tout cas avaient su toucher son coeur par de simples échanges de courriers de Sherry était l'un d'eux. Quand on est Comtesse on ressent au plus au point les attaques ou les soutiens. Led ne comptait pas en soutien les sourires de professeur à élève que prodiguait le sieur Adrian à foison, mais les vrais étaient au-dela.

Pendant que se déroulait l'anoblissement, Led se souvenait de tout ce qu'on devait à Sherry à sa connaissance : c'était énorme et certains d'ailleurs sont restés secrets. Cette élévation était vraiment une bonne chose.

Nathy lança une œillade à Adrian. et resta perplexe, que pouvait-il savoir lui d'elle, savait-il ce qu'était le cœur pour lui parler de la sorte ? Ce qui était sur c'est qu'il essayait surement de la déstabiliser. Mais elle sourit se disant que la Doyenne avait vraiment raison, il fallait revoir le respect des gens.
Mais voila qu'à présent elle se débrouillait bien. Il fallait savoir ! Elle lui sourit et lui dit discrètement.

Dites moi, je veux bien confier les armes de Cuers à la Vicomtesse, mais où sont-elles ? Ne devez-vous pas me les donner pour que je les lui remette ?

Elle avait participé aux anoblissements vassaliques de sa sœur. et effectivement la Comtesse de Fontvieille organisatrice de la cérémonie avait tout fait et tout remis. Il devait en être tout autant ici.

Il était resté là comme un con, statique l'esprit ailleurs... Adrian ? Mais non le page numéro deux ! D'un regard noir il fit s'en aller le porteur de coussin pour faire arriver d'un geste de la main le fameux page en attente avec les armes de Cuers. Décidément ils étaient pas encore bien rodés.

Puis se tournant vers l'Illustre de lui répondre en murmurant tout sourire.

Vous avez tout à fait raison voilà les armes qui arrivent.

N'était ce pas mieux de recevoir ses armes de son seigneur plutôt que des mains d'un simple poursuivant à qui on ne devait rien ? Peu importe la logique illogique des hommes, le Démon avait tranché, l'Illustre devrait présider la cérémonie et lui se cantonner à veiller à ce que tout se déroule selon les règles.

Les choses pouvaient enfin reprendre...

Joel avait assisté à l'anoblissement de Sherry, il attendait patiemment qu'on lui fasse signe.

Nathy sourit gentiment à Adrian. puis prenant les armes, elle se tourne face à la Vicomtesse de Cuers et lui tendant les armes, elle lui dit.

Pardonnez ce contre temps...
Je suis fiers et honorée de vous remettre enfin les armes de votre fief de Cœur... Heu... Cuers !

Anoblissements de fin de mandat : DS et Joel - Page 2 Blason13

Anoblissements de fin de mandat : DS et Joel - Page 2 Blason13

Puis elle lui sourit et se permet de se rapprocher d'elle et lui fait une accolade chaleureuse. C'était sa première élévation... Sa première cérémonie... Que d'émotions.

Les armes de Cuero. C'était son coeur à nu, presque, que l'on pouvait y lire si on la connaissait bien. Mais! Insaisissable Divine! On n'allait pas expliquer comment un lion devint un jour le centre du monde d'une désormais Vicòmtessa, n'est-il pas? Elle saisit donc les armes, geste lent. Terre étrangère, terre à terre, terminé. Coeur battant, lui restait celui-là de soleil, à élever vers le ciel, dévoiler, poser enfin. L'Illustre se trouvait dans le secret des dieux mais, combien donc la frousse se colla-t-elle à nostre sensible sauvageonne en écrivant le fond de sa pensée. Le taire, évidemment. Inatteignable.... c'est cela.... comme si.

Seulement....
" Être exigeant est une règle de base. Être intègre est un principe. Veiller à faire régner la justice et la vérité est mon but." l'inspirait ainsi son Saint "fétiche".
Elle n'aimait pas "faire comme si". Elle détestait d'ailleurs la politique. Tadam! Découverte récente, dans les dents Déesse! Fataliste peut-être. Philosopher en taverne, poétiser les chancelleries, aimer sous les étoiles.... assumer ce Vicomté invitait encore vers l'étrange. Logique. Elle tenait à sa liberté d'esprit.

Spontanée accolade de Sa Grandeur. Sherry le vent, Sherry la brise, prunelle qui dégrise, qui doucement sourit, se rhabilla de bleu. Être en soi-même Beuil encore un peu. Plus vrai que vraisemblable. To be it's not political!

- Grazie, Contessa. Un fief de coeur, il est vrai, tout y est, là-dedans! - Puissiez-vous danser avec un ciel qui vous protège pareillement!

Et un peu de douceur, maintenant?! Une vraie balance la Chenaneguène. Mais quoi! S'incliner, éloigner ses jupons vers le Wittelsbach, agripper les armes pour ne point trembler, évader un regard amical sur le futur Senhor pour ravaler sa perle émotive. De Buei à Cuero, de soleil en coeur ses couleurs venaient officiellement de changer et, l'étoile de Montaigu brillait cette fois trop haut pour la rassurer.

Then now, just follow your own way, Lady.
Lady Coeur de Lion. Dea alla criniera.

Et croyez bien, du soleil plein le rire qui fusa à ces pensées!

Milieu de la cérémonie, c'était au tour de Joël. Et hop le premier page avec la bonne couronne s'approcha de l'Illustre, le second se tenait prêt avec les armes et enfin le poursuivant avait son livre des Vertus dans les mains. Oui, encore fallait-il qu'il l'approche au bon moment...

Les pages étaient prêts, la cérémonie devait continuer. Nathy appella donc Joel...

Joel de Curcuron, présentez vous face à moi et agenouillez-vous !

Joel entendit la comtesse appeler son nom.

Intimidé, il s'approcha face à Nathy, lui fit une révérence pleine de respect puis il s'agenouilla devant elle.

Joel entendit la comtesse appeler son nom.

Intimidé, il s'approcha face à Nathy, lui fit une révérence pleine de respect puis il s'agenouilla devant elle.

Provenço, toi qui m'as vu naître, toi qui m'as vu grandir, toi qui me vois te servir - se tourne vers l'Illustre - Que Vostre Grandeur m'en accorde honneur si elle m'en juge digne, vraiment .

Nathy observa Joel un instant avec un large sourire. Oh que oui elle voulait l'anoblir. Elle ne comprenait toujours pas pourquoi la Provence ne gratifiait plus ces personnes qui comme Joel c'étaient invistie pas moins de dis fois au poste de Maire.
Puis après un silence, elle lui dit...

Oui ! Je le veux.

Elle le releva puis hésitant un peu, elle se rapprocha de ses lèvres et les effleura légèrement. Baisé vassalique enfin fait, elle lui sourit gênée et lui montra d'un geste de la main, le livre des vertus sur le quel, il devait prêter serment d'allégeance.

Tout était en ordre, le futur anobli était bien baptisé, la cérémonie se déroulait tranquillement jusqu'à ce qu'il perçoive le mouvement léger de l'Illustre. C'était à son tour d'intervenir, ne pas s'endormir sur ses lauriers. Ni une, ni deux, il s'avança doucement pour tendre le livre des Vertus devant Joël.

Il était intervenu le moins possible, d'un regard il sourit au page qui portait le coussin avec la couronne et scruta le second avec les armes. Il n'avait plus qu'à veiller à la validité des serments et sa tâche serait achevée...

Joel fut un peu surpris par le baiser vassalique de la comtesse mais il n'en apprécia pas moins la délicatesse.
Les yeux encore troublés, il eu du mal à voir le livre des Vertus et pour retenir son émotion il posa la main dessus en prêtant serment d'allégence.

Nous Joel de Cucuron, prétons sermant d'allégeance à la Provence, représentée par son Illustre Grandeur Nathy de Castilla, nous promettons de poursuivre notre digne parcours en protégeant et en aimant cette terre qui nous a vu naître.
Notre parcours fut dirigé par le besoin de faire le bien pour ma terre et son peuple et nous jurons de faire au mieux pour demeurer digne de cet honneur.

Joel encore plus intimidé qu'avant, regarda la Comtesse Illustre de Provence comme pour lui demander si cela lui convenait.

Nathy regardait Joel, elle était persuadé que son visage était à présent rouge, elle ne s'habituait pas à ce baisé vassalique. Puis elle fit signe aux pages de se rapprocher un peu plus et elle prit enfin la parole.

Ah Joël ! Si je ne m'abuse, vous êtes provençal depuis de longues années. Vous avez œuvré et lutté de moultes fois pour le bien de notre Provence.
Cumulant les nombreux mandats de Maire de notre Capitale Provençale Aix, par dix fois vous avez été Maire... Ce n'est pas rien !
On peut dire que vous êtes un citoyen investie et de cœur.

Elle regarde l'assemblée, puis continue...
Vous n'avez jamais hésité lorsque la Provence en avait besoin, à prendre les armes et à protéger notre Comté, comme lors de la Guerre il y a 2 ans entre autres lors de mon premier mandat contre l'armée Illégale.
Représentant de la Loi, de par vos postes de policier et de responsable de la défense civile à Aix.
Vous êtes une personne fidèle dans vos amitiés, dans votre amour pour votre terre, dans vos convictions, un époux modèle et bon père de famille. En fait, je ne comprends pas pourquoi vous n'êtes pas noble alors que vous avez tout du pour l'être.

Enfin, pour toutes ces raisons, j'estime, que vous méritez que l'on vous récompense.

Elle marqua une pause et poursuivit à nouveau...

En conséquence, Nous, Nathy de Castilla, Comtesse Illustre de Provence, acceptons votre allégeance qui a su nous conforter dans notre choix. Nous vous promettons ainsi à vous Joel de Curcuron, Justice, Aide et Subsistance... Je suis convaincue que vous serez digne de cet honneur et que vous continuerai à vous investir pour le bien de la Provence.

Elle prit la couronne sur le beau coussin et la posa sur sa tête...

Anoblissements de fin de mandat : DS et Joel - Page 2 Coussincouronneseigneursh9

Je suis honorée de vous remettre les armes de votre terre...
Anoblissements de fin de mandat : DS et Joel - Page 2 Blason14

Vous voila à présent Seigneur d'Ollioules . Que le Très Haut vous garde en sa protection ! [/quote]

Adrian fut pris de cours, il avait attendu que l'Illustre relève l'erreur mais ce ne fut pas le cas et malheureusement elle enchaîna. Se mordant la lèvre inférieure légèrement, il pencha la tête vers la comtesse pour lui murmurer quelques mots.

Joël doit recommencer son serment, l'essentiel n'a pas été mentionné explicitement...

Il était embarrassé et contrarié de devoir reprendre ainsi le déroulement de la cérémonie mais peut importe, il assurait avec sérieux et rigueur la charge qu'on lui avait confié.

Le Démon, n'attendit pas de réponse et fit avancer un troisième page qui apporta le plus discrètement possible un petit parchemin au futur seigneur. [mp]

Joel, les joues rouges d'émotion et de bonheur, la tête un peu inclinée sentit un page lui tendre un petit parchemin qu'il lut discrètement.

Les joues encore plus rouges si c'était possible, il regarda la comtesse

Comtesse Illustre de Provence, intimidé par cette cérémonie mais surtout par votre gracieuse présence, j'ai omis l'essentiel lors de mon serment d'allégence...

Joel posa à nouveau la main sur le livre des Vertus, puis en essayant de regarder la comtesse droit dans les yeux, il poursuivit lentement d'une voix posée

À la Provence, représentée par Son Illustre Grandeur Nathy de Castilla, promettons obsequium, auxilium et consilium.

J'espère que vous pardonnerez cet oubli de ma part et qu'il ne va pas entrainer votre courroux.
Soyez assurée que ma fidélité et mon obéissance n'en seront que plus fortes.

Joel se demandait si il avait réussi à rattrapper son oubli impardonnable mais bien compréhensible.

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