Un an après la mort du septième Comte de Provence Libre, Ilgrande de Castelnegra, celui qui avait par la suite beaucoup fait parler de lui en les murs du château d’Avignon franchi le seuil de la majestueuse porte d’entrée du château. Zohadez.
Un jeune homme, un jeune paysan à vrai dire, qui a priori n’aurait jamais fait parler de lui en un tel lieu, rentra le regard arrogant dans l’antichambre du bureau de la Marquise. Arrogant et enjoué. Le jeune homme n’aurait jamais cru qu’il réussirait à s’approcher à un tel point du bureau de la marquise, sa cousine.
Sur son passage plusieurs personnes s’étaient retournés et lui avaient lancé des regards noirs, une chose était certaine, Zohadez, fils illégitime de Ilgrande de Castelnegra n’était pas apprécié en ces murs. Chose qui ne lui déplu pas tellement.
Il regretta de mettre dans l’embarras sa cousine, mais n’avait pas tellement le choix. Il avait des questions essentielles à lui poser. Un an après la mort de son père, il avait des questions à poser à sa cousine, des questions qui ne pouvaient plus attendre…
Je viens voire Hersende de Brotel, Comtesse de quelque chose, Baronne d’autre chose et accessoirement Marquise.
Le secrétaire de sa cousine le regardait avec un regard qui exprimait clairement le dégout alors qu’il avait prononcé sa requête de manière on ne peut plus arrogante et nonchalante, il s’en voulu immédiatement de sa formulation et se demandait pas s’il n’était pas apprécié en ces murs tout simplement parce qu’il n’était pas appréciable.
Je m’excuse, je suis Zohadez de… Grandfonds, je voulais savoir s’il était possible de voire Hersende de Brotel, Comtesse de Valreas, baronne d’Istres, Marquise du Marquisat des Alpes Occidentales… Je désire lui remettre un présent.
Le secrétaire s’en alla dans le bureau de sa cousine, Zohadez attendit à la porte, sagement pour une fois.