Le bal!

Le coeur de la Chancelière ne fit qu'un tour alors que ses pas s'arrêtèrent devant ce qui semblait être le lieu du bal. La vibration des notes, l'harmonie des sons, inconsciemment ce tout l'avait ramenée à la fête, celle de l'Indépendance Provençale, c'était ce le principal événement ce jour, rien de plus, à ne point oublier, ni à négliger. La faim ne se faisait point sentir, bien qu'après le discours, elle se soit éclipsée loin du banquet, préférant errer plus loin allant jusqu'à regarder en direction du Château et vouloir y boucler des dossiers, pour l'avenir...

Le regard océan de la dénommée Déesse par Sa Majesté reposait sur la Bretonne lui tournant le dos. Maintenant qu'elle y était, bien que l'âme en bandoulière, elle y resterait, du moins un petit moment à ce bal... essaierait-elle....

Une profonde respiration jusqu'au fin fond de l'être, une main jouant avec sa robe alors que l'autre se décrispait, elle s'avança, après tout, si elle savait encore parcourir les Royaumes pour la Diplomatie, rien n'empêchait une future mère de danser! Et si certains critiquaient des bâtards conçus d'un amour, à ses yeux, ce n'était pas plus bâtard qu'un mariage se voulant aristotélicien mais n'ayant rien d'amoureux et qui mènerait peut-être à cet acte assurant qu'une descendance! Mais soi, point à elle d'en juger, elle se contentait de le penser et de savoir défendre son point si on lui demandait!

- Enivrant, n'est-ce pas?

Un léger sourire se logea en coin. Elle se trouvait à présent aux côtés de la princesse.

- Cela éveille les sens, chatouille l'âme et met celle de certains à nu, un plaisir gratuit, une valse qui peut se permettre de n'avoir aucun but...

Son sourire s'évapora, sans pour autant perdre cette flamme naturelle semblant flotter sur son visage basané.

- Les Provençaux ne sont pas que fêtards, ils en ont le coeur. J'adore!

Déesse fit quelques pas en biais, regarda la Bretonne et lui dit simplement mais sincèrement peut-être:

- Bonne soirée, Princesse!

Puis elle s'éloigna bien tranquillement. Ce soir non, ce ne sera point elle qui dansera au bras de Kalanquin contrairement à d'autres moments. Ainsi en avait-il été décidé, de l'avenir de cette Provence....

Driweg fut surprise par une femme glissée dans son dos. Elle sursauta et lui fit face. Elle avait une épaisse chevelure brune et un regard comme agité par les flots au large des cotes bretonnes. La jolie poupée blonde fut impressionnée une telle pureté. C'est alors que la dame se mit à vanter les mérites de la musique. La Princesse ne put que hocher la tête pour acquiescer en souriant. Il lui sembla alors que l'inconnue la regardait d'une manière étrange, à mi chemin entre la curiosité et l'hostilité peut-être. Elle ne sut pas décrypter ce regard mystérieux et quelque peu intimidant. C'est alors que son regard d'émeraude se posa sur ce qui ne pouvait qu'être remarqué : son ventre. Il était aussi gros que celui de son amie Lysamaelle. Son sourire grandit et comme elle songeait à s'enquérir du nom de l'inconnue, cette dernière tourna les talons. Zut ! Ce n'était que partie remise. Elle finirait bien par savoir qui était cette femme intrigante. Hélas...

_ "Merci, Madame."

Driweg agitait discrètement la main pour saluer les deux bretons qui l'avaient rejointe lorsque la Comtesse Illustre qui s'était présentée un peu plus tôt dans la soirée vint lui tenir compagnie.
La jolie poupée blonde l'accueillit avec un sourire chaleureux et répondit :

_"Oh oui, Comtesse. Le banquet était vraiment extraordinaire. Vous avez beaucoup de mets succulents inconnus dans le nord-ouest. J'ai même suggéré au Vicomte de Brec'han, l'homme solide qui vient d'entrer à l'instant, d'en rapporter à son retour en Bretagne."

Puis elle rougit un peu quand LedZeppelin fit la remarque sur la danse. Sur un air de confession, elle se pencha légèrement vers elle comme s'il eut s'agit d'une amie de longue date et souffla d'un air enjoué :

_ "Et bien, voyez-vous, les bals me passionnent pour deux choses. Premièrement, il est vrai que danser me procure beaucoup de bonheur. J'ai l'impression de voler comme un oiseau, si le cavalier est bon bien entendu. Cette réflexion naïve est pardonnée par la seconde raison : mon coté plus anthropologue. L'étude des comportements humains. Je trouve que la scène du bal est propice à ce genre d'études."

La Princesse se redressa tout à fait et sourit à la Comtesse Illustre en remettant gracieusement ses interminables boucles blondes dans son dos.

La Comtesse vit arriver le jeune garçon qui semblait si bien s'entendre avec son ami Richelieu durant le banquet.

Citation :

Votre Grandeur, mes hommages. Je suis Riwan Nathan De Brocéliande.

Ainsi il s'agit du fils de la Princesse et de son premier époux. Un bien bel enfant et presque un jeune homme. Elel fut charmée de voir déja en lui autant de connaissance du protocole et s'imagine bien qu'il a baigné dedans depuis sa naissance.

Votre Altesse ! Je suis ravie de vous rencontrer ! Soyez le bienvenu en Provence. Nous sommes je vous assure très heureux de vous y voir avec Madame Votre Mère.

Driweg était enchantée d'avoir trouver la sympathie de LedZeppelin. Elle la laissa prendre son bras en souriant. Les amis de la Princesse se comptaient sur la moitié des doigts d'une main. La Provence lui apparaissait comme un vivier d'agréables connaissances. Nul doute que sa vie sociale allait changer du tout au tout lorsqu'elle y serait établie pour de bon. Si elle avait craint un temps d'être rejetée par ses nouveaux comparses, elle n'y pensait plus. Tout le monde s'était montré avenant. Un vrai plaisir !
Voyant arriver Riwan Nathan :

_ "Oh, mon ange, tu fais bien de venir te présenter. Il faudra que tu invites l'Illustre Comtesse à danser, si elle le veut bien évidemment. Tu sera mignon."

L'arrivée dans la salle..beaucoup de lumières, du monde aussi...Il aperçoit Déesse, il ne l'a point vu depuis le début des festivités. Son ventre, ses enfants...il prendrait le temps de lui parler...puis à quelques mètres, Driweg...et toujours cette sensation étrange, cette union politique, la symbolique du mariage...que de sentiments mélés, en ce jour des deux ans de l'indépendance provençale!

Il se dirigea vers la Brocéliande, et lui dit dans un sourire.

Je n'ai point eu le temps de beaucoup converser avec vous ce soir. L'ouverture du bal sera cette occasion. Puis-je?

Il lui prit doucement la main et se dirigea vers le centre de la pièce. Les musiciens s'était arrêté de jouer, le temps que Lordfear soit en position.

Je suis toujours un piètre danseur. Le costume de politicien empêche de prendre des cours du soir.dit il doucement, tout en étouffant un rire

Les premières notes...et les premiers pas. Ils commencèrent à danser..

Cailli salua la Princesse et le Marquis d'un hochement de la tête et d'une petite courbette, puis regarda Vitruvio droit dans les yeux.

Oh mais vous allez me faire rougir, mon ami !!! tout le plaisir est pour moi, que de partager une danse avec vous.

Elle lui sourit et se tient enfin prête pour partager ce moment.

Driweg du abandonner la gentille LedZeppelin lorsque le Marquis fit son entrée dans la salle. Ce dernier l'invita comme prévu à ouvrir le bal.
La Princesse bretonne se laissa entraîner au centre de la piste de danse. Cette fois-ci, c'est-à-dire comparé à l'an dernier, elle n'était pas mal à l'aise vis à vis des autres personnes présentes. Tout le monde savait pourquoi cet honneur lui revenait. C'était officiel maintenant.
Elle sourit à son cavalier lorsqu'il renouvela sa confession d'être un "piètre danseur". Étouffant un petit rire :

_ "Allons à votre rythme. Cela ennuiera un peu les musiciens qui devront s'adapter à nos pas mais après tout vous êtes le Souverain."

Cette phrase, on l'avait prononcé pour elle il y a bien longtemps.
La jolie poupée blonde posa une main fragile sur l'épaule de Lordfear et la musique s'éleva. La Brocéliande allait au gré de la chorégraphie complexe. Sa longue robe dorée se mouvait avec grâce à chacun de ses mouvements.

Prouvencao se baladait un peu en attendant son tour aux joutes, une magnifique et spacieuse salle s'ouvrit alors à ses yeux et à ses sens. De nombreuses personnes étaient déjà présentes, et des plus éminentes, il ne put aller les importuner, le protocole... Il reconnut un ami, dans une position bien étrange, une position athlétique tenant à la main non un disque... mais une coupe (ouah le Graaaaaaaal, oups, je m'emporte), le regardant quelque peu hébété il le salua :

"Bien le bonsoir mon ami, cela faisait longtemps, hors de vos terres forcalquiérennes, on ne vous voit guère !"

Récupérant la coupe que lui tendait son ami, il humecta ses lèvres au doux nectar...

"Merci, senhor", dit-il en souriant malicieusement, "Il faudra que je t'invite sur le Plateau, une riche forêt qui s'étant sur mes terres de Vitrolles, le gibier y est abondant, tu t'y plairais !... Le temps de m'installer à Aix, et je t'y invite mon ami !"

Petit clin d'oeil malicieux pour lui faire comprendre qu'il peut venir avec qui il veut...

Mme Donzelle ayant compris que le buffet était terminé, elle s'était dirigée vers le bal. A la porte, elle admirait la décoration de la pièce :

"Oh magnifique salle, que celle d'un bal !"

Elle regarda tous les couples et comprit aussitôt qu'elle manquait d'un cavalier pour entrer dignement. Son collègue de Grandson, Belgarath, devait être en train de se restaurer quelques peu. Mme Donzelle resta donc à l'entrée en attendant qu'un Homme lui prenne le bras pour entrer. Au bout de quelques instants elle pensa que personne ne lui proposerait d'être son cavalier, ce qui paraissait normal étant donné qu'elle n'était que la représentante de Genève. Elle avait tout de même sorti une belle robe pour ne pas paraître l'air d'une gueuse.

*Si c'est ainsi, je n'est plus qu'à attendre l'arrivée de mon ami Belgarath...*

Mme Donzelle regarda donc évoluer le Marquis et la Princesse en attendant.

Eh voilà! Alors que boucles blondes au teint pur des hivers étrangers se faisait entraîner par la grâce marquisale locale () , boucles brunes aux naturels traits chauds des étés, elle, fit demi-tour dans un délicat frou-frou de jupons tournoyant et flamboyant de couleurs suivant le subite mouvement. Que de finesse, ces Provençales!!

La "mystérieuse femme" au regard de l'azure sourit voyant Mme Donzelle dont elle ignorait à cet instant encore le nom, semblant attendre tout comme elle une quelconque suite à ce bal....

- Je vous invite à faire valser la robe de ce vin en ma compagnie, si je puis me permettre! dit-elle en riant, arrivant à hauteur de la Dame et lui tendant de bon coeur une coupe, faisant tourner un peu la sienne, amenant le liquide à danser telle une robe au vent........... Malgré la grossesse très trop bien avancée, qu'avait-elle à perdre encore, devant 2-3 verres innocents, eux! ..

- Je n'ai point eu le plaisir de vous rencontrer encore, si je ne m'abuse! Bienvenue en ces lieus, profitez!

Elle sourit de nouveau.

- Dona Sherry, enchantée, Dame!

Était-il vraiment nécessaire de se présenter en tant que Chancelière du MAO chaque fois? Sherry, simplement. Et si complexe à la fois! * sourit

Citation :

Il faudra que tu invites l'Illustre Comtesse à danser, si elle le veut bien évidemment. Tu sera mignon.

Lorsque Maman prononca cette phrase, je fus quelque peu destabilisé. J'avais déjà promis ma 1ere danse à la Duchesse de Bretagne, a moins que ca ne soit l'inverse, mais peu importe.
Ce cera avec plaisir que je vous inviterais Comtesse... Mais repris-je avec un voix gêné j'ai promis ma 1ere danse à la Duchesse de Bretagne. Révérence.
Si vous m'en faîte l'honneur, je danserais par la suite avec vous.