Ramon de HABSBOURG
Nombre de messages : 543 Ville : Draguignan Date d'inscription : 24/05/2007
Feuille de personnage Nom: De Habsbourg-Carnoux Prénom: Ramon Province: Provence Libre
| Sujet: Un pigeon savoyard (ou Helvète on sait pas trop) Mer 12 Jan 2011 - 23:57 | |
| Un bête pigeon (Q.I de moineau 100% garanti) mais non moins poli, puisqu'il s'arrêta dans l'antichambre plutôt que de faire irruption dans le bureau privé de Sa Majesté sans y être invité vint donc se poser là sur un meuble -non sans avoir fienter dans la pièce comme l'exige sa volatile condition, un louuurd parchemin accroché à la patte. - Citation :
- Votre Majesté,
Un Prince est estimé quand il est un véritable ami et un véritable ennemi, c'est à dire quand sans aucune crainte il se découvre en faveur de quelqu'un contre un autre. Ce parti sera toujours plus utile que de demeurer neutre ; parce que, si deux de vos puissants voisins en viennent aux mains, ou ils sont d'une nature telle que, l'un d'entre eux, l'emportant, vous avez à craindre le vainqueur, ou non. Dans chacun de ces deux cas, il vous sera plus utile de vous découvrir et de faire bonne guerre ; parce que, dans le premier cas, si vous ne vous découvrez pas, vous serez toujours la proie du vainqueur, pour le plaisir et la satisfaction de celui qui a été vaincu, et vous n'avez ni droit ni chose aucune pour vous défendre et vous donner refuge. Car le vainqueur ne veut pas d'amis suspects et qui ne l'aident pas dans l'adversité ; le vaincu ne vous donne pas refuge, parce que vous n'avez pas voulu courir sa chance les armes à la main. Antiochus était passé en Grèce, introduit par les Etoliens pour en chasser les Romains. Il envoya des ambassadeurs aux Achéens, qui étaient amis des Romains, pour les persuader de ne pas prendre parti ; d'autre part les Romains les incitaient à prendre les armes en leur faveur. Ce sujet vint à la délibération du conseil des Achéens, où l'envoyé d'Antiochus les incitait à rester neutres ; à quoi l'envoyé romain répondit « Quant à ces gens qui vous disent, de ne pas intervenir dans la guerre, rien n'est plus contraire à vos affaires ; sans faveurs, sans dignité, vous serez le prix du vainqueur. » […] Les Princes peu résolus, pour fuir les dangers présents, suivent le plus souvent cette voie de la neutralité et le plus souvent s'effondrent. Mais, quand le prince se découvre courageusement en faveur d'un parti, si celui à qui vous vous alliez l'emporte, bien qu'il soit puissant et que vous soyez à sa discrétion, il a à votre égard des obligations, et il y a l'amitié contractée [...]. Ensuite, les victoires ne sont jamais si nettes que le vainqueur ne doive avoir quelques égards, surtout quant à la justice. Mais, si celui avec qui vous vous alliez est vaincu, vous avez un refuge auprès de lui ; il vous aide tant qu'il le peut et vous devenez le compagnon d'une fortune qui peut ressurgir. Dans le second cas, quand ceux qui combattent sont d'une nature telle que vous n'avez pas à craindre celui qui l'emporte, il est d'autant plus sage de s'allier ; parce que vous participez à la ruine de l'un d'entre eux avec l'appui de qui devrait le sauver, s'il était sage ; l'emportant, il reste à votre merci ; et il est impossible qu'avec votre aide il ne l'emporte pas. […] Car il se trouve dans l'ordre des choses que jamais on ne cherche à fuir un inconvénient sans en encourir un autre.
RdH [!Ceci est un odieux plagiat de l'oeuvre de Machiavel, Le Prince.] | |
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