[RP] Un départ pour l'Empire

Citation :

Bien que le RP est posté au sein du bureau du Marquis, l'action se déroule sur les chemins d'Avignon, en direction des provinces impériales.

Bonne lecture! LJD Lordfear

Départ du chateau d'Avignon. Direction, les provinces impériales

Déesse était venu le chercher au château d'Avignon...ils se connaissaient depuis bien des mois déjà et avaient noué une relation privilégiée, dans la mesure où il appréciait grandement son esprit et son incroyable force de caractère. Elle avait bien voulu l'accompagner, ce qu'il accepta avec joie.

Le voyage en terre impériale était d'une importance capitale..la trêve devait permettre aux peuples provençaux et impériaux de reconstruire des relations amicales en vue d'une paix durable.

Le carosse marquisale partit du château chargé de vivres et de documents à éventuellement présenter aux différentes autorités rencontrées.

Il regarda Déesse, souriant

Et voilà...le début du voyage..au bout il y'aura peut être un accueil chaleureux et un espoir pour tous..ou peut être une lance avec nos têtes transpercés ! dit il en riant

C'était une boutade rassurez vous.

Et le Carrosse s'ébranla, laissant derrière le château et la chance de discuter d'un petit point avant le départ. Mais cela viendra... Déesse regardait le paysage défilé et songeait, aux 6 derniers mois sans doute, depuis cette lettre envoyée proposant une idée sympathique d'animation pour faire découvrir le Marquisat aux Brignolais.

6 mois... et il lui aura fallut les événements des 2 derniers pour entraîner Lord sur les chemins de l'empire... Sans doute pouvait-elle remercier les remarques de certaines provençales l'ayant gavée au point de proposer ce voyage qui finalement tombait juste bien!

La Dona sourit à la boutade.

- Nous risquons d'y trouver des Provençaux impliqués mais ceux-là, ne serait-ce que pour les voir pendus enfin, je veux bien risquer ma tête...

Puis elle éclata de rire.

- Un Baroùn de la F-C décorera aussi le mur de l'empereur si on vous touche... Hum oui, y'a de mes "amitiés" là-bas qui sont pour ainsi dire, à deux tranchants... Et non, ce n'est pas une boutade!

Elle regarda Lord un brin malicieusement.Le fait qu'un Baroùn doive veiller la fit sourire. Ho! Il n'y pouvait pas grand chose, le pauvre! Cela lui remémora ce Cercle secret d'espions de jadis, auquel elle s'était aliée dans un Comté lointain... la vieille époque et l'efficacité de cette équipe de connaissances!!

- Heureuse qu'on y soit enfin! Et puis, avec ce Carrosse, je pourrai ramener un quelque chose d'assez gros pour que mon futur filleul, Yueel, ne m'en veule point de "traînasser" avec le Chef de famille au loin encore une fois....

Un nouveau rire. La passion pour le Marquisat, oui... Elle avait bon espoir de rencontrer le Franc-Comte. Une idée en tête... non, des idées!

....

- Heureuse qu'on y soit enfin! Et puis, avec ce Carrosse, je pourrai ramener un quelque chose d'assez gros pour que mon futur filleul, Yueel, ne m'en veule point de "traînasser" avec le Chef de famille au loin encore une fois....

Vu l'imposante place intérieur que nous laisse ce carrosse, nous pourrions enlever les différents dirigeants impériaux et retraverser la frontière que personne ne le verrait dit il dans un sourire

Il poursuivit, lui adressant un regard bienveillant

En tout cas, je suis heureux d'entreprendre ce voyage à vos côtés. J'ai vraiment découvert quelqu'un de formidable en votre personne depuis les quelques mois que nous nous connaissons. Il est d'ailleurs étonnant de ne point s'être connu avant, depuis le temps pourtant que nous sommes en Provence!

Il sortit doucement la tête du carrosse pour apercevoir Avignon s'éloignait progressivement. Il n'aimait point quitter son pays..même s'il ne s'agissait que d'un départ temporaire, l'idée de ne plus pouvoir revenir gouter a ce soleil, ce vent, ces cigales..oui cette idée là était insupportable. Il revient s'installer confortablement en face de Déesse

Il parait que disposez d'un certain talent pour l'écriture? Aurai je la chance un jour de pouvoir lire vos travaux? J'ose esperer que vous allez mettre sur papier notre voyage?

Il souriait en coin, secoué par la route abimée

- Enlever les dirigeants impériaux... intéressant...

Elle sourit en coin, la tête dans un désastreux souvenir de taverne, à Aix peut-être, elle ne savait plus.

- Peut-être vous rappelez-vous cette idée sortie de ma spontanéité il y a quelques semaines déjà... où sérieusement je disais que j'irais rencontrer l'empereur et... m'enfin vous connaissez la suite... Bref! Faites-moi plaisir! Laissez-moi cette chance avant de tous les enlever! Voyons cette (ces) rencontre (s) comme étant un utopique jeu servant notre cause politique... Je crois vous savoir le mieux placé pour comprendre... finit-elle évasivement, fixant assurément autre chose que son regard à ce moment!

Néanmoins, l'envie d'élaborer sur un sujet pouvant remettre sur table cette soirée ne lui plaisait guère. Et réalistement, elle savait bien que le temps manquerait pour ce "défi" lors de ce voyage.

- Plaisir partagé... enchaîna-t-elle simplement, parce que c'était ainsi, parce qu'elle arrivait de loin, parce qu'elle ne pouvait point en dire plus aussi objectivement sur ce voyage ou leur rencontre...

Déesse Appuya sa tête contre le siège. Qu'elle adorait les chemins... et les moults perches tout au long des voyages...

Elle ouvrit subitement un oeil, regarda Lord et sourit. "Son talent"... !!

- Il parait surtout que bien peu ont pu lire ma plume... Il y eut bien un "garde" de Greasc mais il nous a quitté depuis cette lamentable destitution...

Et sans un mot ajouté, elle fouilla la besace la suivant partout, contenant la fidèle plume et la pile de parchemins, puis saisi la perche en improvisant, tordant pressément sa plume pour suivre le rythme malgré la douceur de sa voix.

Ils parlent du sud par les cigales et la lavande
La bière comme un peu partout mais il faudra l'admettre
Foi de Déesse, la Provençale est la meilleure!

Cela ils le comprendront comme ils apprendront l'Indépendance
Quand vers chez eux ils reprendront la route l'esprit réchauffé
C'est qu'ici même le soleil connait l'histoire!

Est donc né ce voyage vers l'empire d'un aspect oublié des étrangers
Les Provençales sont belles mais oh combien jalouses et mémères!
Non jamais y'aura que la guerre pour Sortir des frontières...

Sa Majesté LordFear et Déesse!

Et l'aventure commença à la fin du printemps
Avignon fleurissait à en déjouer l'oeil orgueilleux d'un garde
Et les tourtereaux de si mauvaise foi surnommés élancèrent le Carrosse de l'espoir!

Provence! Du mensonge de la femme naîtra des documents à la main de l'homme
Ils ne craignent ni la mort ni l'ennemi
Car sans doute leur force est-elle cette passion commune...

Pour le Marquisat des Alpes Occidentales!

De poussière est leur carrosse jusqu'à leur rapport entre eux
Qui les croisera verra le nuage d'une Déesse et un Lord bien droit
Comme si hier n'existait et que le lendemain arrivera

Ne les obligeant à rien
Sinon que d'écrire à deux
Le récit qu'un seul oeil ne résumera jamais...

À la vie à la mort!
Sous la scintillante épée honorant la fierté Provençale!

Et puis le silence. Le dernier point bien gros sur le parchemin, elle lui tendit, la plume aussi.

- Y'a des choses voyez-vous, qui ne vont pas avec ma plume.... Mais je suppose qu'avec un brin de votre charisme et de votre humour, on a les moyens pour écrire l'empire sous l'oeil provençal... Poursuivez, nous avons quasi la chance d'écrire au moment même... !

Nouveau sourire.

Déesse repris le parchemin et la plume, un sourire logé en coin. À Marseille, un moment la marqua à jamais, CETTE fois, pourtant pas la première, où l'homme et le papa avaient voulu prendre le dessus sur le Marquis, le fiston dans les bras...

C'était clair, pour la Dona, ce voyage n'était que prétexte, en partie... Aussi enchaîna-t-elle:

Faisant du Marquis un homme et de la couronne un moyen
D'un récit un tapis de mots propres à chaque être humain

Plus loin que le Dauphiné qui doucement se pointait
Où moult passions autres se partageaient

Dans le vin et la saveur au fond des yeux
L'étoile d'une Déesse elle en fit le voeux

Que la politique jamais n'enterre
Les rêves d'antan pour quelques chimères...

Elle déposa la plume et le parchemin, pris une bouteille près d'eux (eh oui! Il semblait toujours y en avoir!!), se le permettant, leur servit chacun un verre et regarda Lord.

- Où moult passions se partagent... comme un bon vin, quelques coups de plume à qui on ne demande jamais d'écrire continuellement des traités, comme une présence appréciée qui saura suivre aussi le rythme de la politique, comme l'humour qui a du temps entre 2 discours et même durant... comme ces choses qu'on peut traîner qui nous apprennent à gérer le temps et l'apprécier...

- À la vôtre, Lord... ajouta-t-elle, avançant sa main pour venir doucement cogner son verre contre le sien, le visage un brin amusé, cependant consciente en silence, que la boisson dans son cas, ce n'était pas sage...

- Moi Vous intimider... dit-elle tout bêtement en riant... franchement amusée, en fait!

[hrp:simple rappel à tous, en quoi cette conversation se déroule il y a de ce... environ 1 mois½...]

La Dona sourit en coin puis s'étira pour prendre une bouffée d'air. Un océan bleu troublé au fond des yeux, et pourtant ce battement dans la poitrine, cette fébrilité... enfin! Oui Enfin! Ils pourront parler de ce qui avait animé rumeurs et bruits de couloirs: eux! Le tabou sans nom. Ou peut-être le temps sonnait-il bien dans cette histoire... quoique filant elle préféra le loger dans un coin obscure de sa mémoire.

D'une main hésitante, elle repoussa une mèche bouclée venue chatouiller son visage, puis s'approcha de Lord, toujours ce sourire au bout des lèvres.

- Décevant abandon... À vous cotoyer depuis ces derniers mois, j'ai découvert une âme sensible, bien dissimulée sous cette couronne quand on n'y prête attention, certes. Mais pour Déesse...

Elle le détailla un moment puis enchaîna:

- Soi, cessons l'écriture! Mais il faudra une fin à cet écrit, et je doute que nous ayons la même en tête, ce qui complique la chose...

Elle releva son bras droit un peu afin que son indexe vienne lui effleurer le bas du visage et tel l'effet d'une caresse un baiser vola sur le coin de ses lèvres. Et tiraillée elle lança dans un petit rire, mi-murmure:

- Si droit, presque étrangers... au point où cette soirée passée sur un toit de taverne à Draguignan me parait sortie d'un monde parallèle... Une de ces folies... de ces étoiles imaginées...

Déesse s' installa finalement près de lui. Ho rien physiquement ne paraissait encore! Et il faut dire qu'en étant toujours sur les routes, la plus belle excuse pour ne point enfiler de boisson se trouvait de son côté! Mais ce que les gens penseront le temps venu ne valait en rien la seconde de panique qui suivra...

- Vous avez raison... nous devons parler, l'homme comme le Marquis.... de vous.. de moi... de cette Bretagne... et ce bout de vie semé sans pitié par les cieux...

Joie panique solitude, un brin de colère.... dans l'âme ce sentiment trop vaste pour y donner un nom.

- Lord! Notre lien va donner un bâtard à la Provence, non de Dieu!!

- Et surtout ne la lâchez pas!! dit-elle pressément en prenant sa main, peut-être pour se rassurer après ces derniers temps à cogiter le tout seule...

- Et un coup à l'image des défenseurs du Marquisat..., osa-t-elle dans un fin sourire, parce que dans un contexte autre, elle aurait pu en rire!

Ce sentiment fou devenant maître et brigadier, de ce qui passait dans les veines, dans le corps, dans l'esprit, ce voile qui un instant découvrait le coeur, le mettant à nu, dans le silence d'un sourire presque naïf, se permettant cette seconde de bonheur comme si l'éternité l'entraînerait.

L'illusion de combattre le même fautif, s'imissant jour après jour, alors que le mot d'ordre était... vivons au jour le jour... Une illusion aussi, sachant qu'un mariage autre se préparait. Un grand mariage! Finalement si vide...

Blottie contre son Elfe, si affectueusement surnommé depuis longtemps déjà, Sherry riait. Oui elle riait! De fébrilité, de soulagement, de colère peut-être, confrontée à cette douceur alors qu'au fond elle rageait contre cette bretonne, la sorcière! Ho oui la sorcière... Elle riait, comme on fuit un sentiment qu'on nous a toujours interdit, celui qu'on devine mais qu'on ne nomme... Celui-là même qui a causé ces massacres dans sa jeunesse, ces femmes violées, battues, tuées, pour avoir osé sortir de l'étau d'un clan rebel et....d'aimer.... Elle riait, parce que oh combien, la demande du prénom était en un sens, farfelue comme première réaction, mais tellement superbe, de la bouche d'un père...

Le carosse filait! Ou semblait filer... En fait, il traînait comme si le cocher freinait de l'oreille pour entendre la nouvelle! La Dona haussa le ton pour le faire arrêter. Après tout, ils quittaient (enfin qui sait...) bientôt le Dauphiné...

De sa main gauche, Déesse effleura le dos de Lord, l'embrassa furtivement au creux du cou et pris son visage entre ses mains, affrontant son regard de ses yeux toujours aussi bleus que l'océan...

- Il portera votre nom, CIANFARANO! Il n'est pas né mais a déjà de l'histoire! Ce nom d'avenir, parce qu'aujourd'hui il se développe dans le cocon d'un défi immense, la beauté de la liberté, de ceux qui l'osent!! Il sera peut-être pillé, on lui apprendra l'honneur, la vraie, le caractère et la sensibilité des choses autour. Y'aura ses propres vices, sa propre vertue, importe le nom qui grandira avec lui, on le surnommera, c'est écrit dans le ciel, le même ciel qui nous colle à tous!

Elle se leva pour descendre du Carosse, tendi sa main vers le Marquis, qu'il la suive, s'arrêta dans la petite porte.

- On descend, j'ai besoin d'un peu d'air frais... Et ça vous permettra de respirer le dernier coup de la détente!

Éclat de rire!

- Vous savez, politiquement j'ai en horreur votre Bretonne, je vous apprends rien, mais cet enfant-là, y'é provençal, et sa mère plus que quiconque je dirais parfois, ne l'oubliez jamais, ça, même pour ce Marquisat qu'on adort, vous et moi!

Elle sourit, sans trop savoir pourquoi mais à ce moment, on pouvait bien s'en foutre des grands Pourquoi! Tout comme elle s'était jurée de se foutre de ses sentiments pour le "bonheur" du politicien... Mouarf... !!

- Venez... on s'en fout pour là de tout cela! ... je paris sur des triplés et des prénoms non Italiens...

Rire.