Mercredi V janvier de l'an de grâce MCDLIX.
Le principal ministre du marquisat, tombé en déchéance depuis son excommunication pour "double baptême et tentative de corruption du clergé", s'écroule dans la cathédrale d'Aix-en-Provence.
Il était de longue date affaibli par la malaria contractée dans les marais poitevins en chassant le canard (ce qui prouve qu'il faut toujours se méfier des canards, surtout si on les confond avec les enfants du bon Dieu), mais c'est finalement la tuberculose qui aura raison de lui.
Souffrance, honte et agonie.
Et puis, le silence. Une grande lumière. Aristote, Christos et le Très-Haut en personne.
- "Sale petit ! Tu n'as pas honte ?!
C'est la deuxième fois que tu oses te présenter ici sans le mériter ! Pour ta peine..."
- Allez au purgatoire. Ne passez pas par la case départ, ne recevez pas 3000 écus.
- Et meeeeeeeeeeeerde ! (longue chûte dans le vide)
Voila comment tout ça a commencé. Ou fini, en fait, tout dépend de l'angle de vue.
Depuis, un fantôme ère, coincé entre les murs du château d'Avignon.
On raconte qu'il apparait les nuits de pleine et de nouvelle lune.
Souvent silencieux, parfois marmonnant seul.
Il travaille pour oublier sa peine, sa souffrance et cette horrible éternité.
C'est long, l'éternité, surtout sur la fin.
Secrets découverts à propos du fantôme :
- apparaît les nuits de pleine et nouvelle lune
- peut faire du vent et déplacer des papiers