Nico était de garde cette après-midi là.
Normalement ça n'aurait pas dû être son tour, ii était de permission ce dimanche, mais hier à l'entraînement, il avait été battu par ce traitre de Mattheù qui lui avait sournoisement fait un croche-pied pendant qu'il ramassait son épée. C'est donc Mattheù qui avait été déclaré vainqueur, gagnant, selon les nouvelles règles imposées par le sergent pour - disait-il - "donner du piquant à l'entraînement", la permission de son adversaire...
Du piquant, pfff... Nico ne voyait rien de piquant à rester de faction devant les portes.
Un homme s'approcha et s'annonça comma ambassadeur. Et si lui aussi on lui faisait le coup du piquant? se demanda Nico. Si on le conduisait dans l'ancienne aile de la Chancellerie et qu'il ne trouve personne? Un petit sourire sarcastique se dessina sur ses lèvres :
Bien sûr Excellence! Mais le mieux est que vous entriez...
Un bruit de botte se fit entendre derrière Nico qui s'interrompit. Il se retourna et vit du coin de l'oeil le sergent s'approcher. Pas le moment de se faire prendre à plaisanter aux dépends des ambassadeurs... Il rectifia rapidement :
En fait Excellence, la Chancellerie n'est plus dans ce bâtiment. Elle est désormais dans une annexe du château où je vais vous faire conduire. Ah Sergent, Messire est ambassadeur d'Alençon et cherche la Chancellerie. Je le fais acccompagner où j'y vais moi-même?