Discours du Marquis et de la Comtesse {22 Novembre}

Esmerine qui avait laissé son groupe quelques instant, déambulait dans cette foule de plus en plus nombreuse…Des Provençaux certes mais beaucoup de visages inconnus aussi…

Alors qu’elle cherche du regard des amis, elle entend un tonitruant VIVE LA PROVENCE! Tiens tiens, une voix familière…La jeune femme se hisse sur la pointe des pieds et sourit en apercevant Messire Santiago…Elle relève les pans de sa robe et se faufile parmi l’assistance devenue opaque…Distribuant excuses et sourires à profusion pour faire oublier la douleur des nombreux pieds écrasés…

Elle se prend un rafraichissement au passage et rejoint enfin Messire Santiago, le regarde en souriant et trinque avec lui…

À la Provence, à la Bretagne si hautement et bien représentées!

Esmerine fait un clin d'oeil à Santi et boit son jus de fruits...cul sec!

Le visage de Driweg s'illumina lorsque son amie Chacha fit son entrée aux cotés d'un homme qu'elle connaissait moins mais qui lui était néanmoins sympathique. La jeune femme se dirigea tout de go vers son fils et elle. Elle saisit l'occasion pour la présenter.
La "blondissime baronne" prit les mains de son amie et les étreignit.

_ "Comme je suis heureuse de constater ta présence icelieu."

Puis se tournant vers Farok :

_ "Je te présente Messire da Pazzi, imminente figure de Provence à l'humour certain. Messire, voici la Duchesse de Bretagne en exercice, Dame Chacha de Guérande, Comtesse de Josselin."

Driweg salua Océane qui fit une apparition et apprit par la même son lien de parenté avec Farok.

Driweg se détourna un instant. Pour saluer Debad, elle inclina gracieusement la tête et lui offrit l'une de ses mains gantées de blanc.

_ "Bonjour Messire Gouyon de Matignon. C'est bien aimable à vous d'avoir accompagné notre Duchesse."

Elle posa ses yeux d'émeraude sur le visage de ladite fille et lui sourit. La Baronne la trouva jeune avant de se rendre compte qu'elle devait avoir l'âge de son propre fils. Les bretons devaient être très précoces.

_ "Bonjour Damoiselle Salomé."

Le père Clodeweck, n'aimait pas les civilités, entendre glousser toutes ces personnes entres elles le lassait un peu. Il était venu, il avait vu.
Il salua l'archevêque d'Aix qui lui avait souhaité la bienvenue, ne compta pas sur la "Duchesse" de Bretagne arrivée bien après lui pour dire bonjour, sans doute n'avait elle besoin de rien ces temps ci.
Après un geste amical aux gens de sa famille, il s'éclipsa sans plus rien dire.

Farok sourit à la jeune baroùna lorsqu'elle lui répondit en Provençal ; Je vous en prie, dona baroùna, si vous avez certes un accent qui n'est point de Provence, vous avez des mots qui, eux, en sont assurément. Je n'emploie pas les mêmes, mais je pense que la langue Bretonne est aussi riche que la langue Provençale dans le nombre des mots qui peuvent vouloir dire la même chose.

Puis il se tourna vers la duchesse de Bretagne que lui présenta Dwireg ;

Dona duquessa de Bretanha, je suis fort aise de rencontrer l'héritière d'une longue tradition culturelle et d'une forte volonté créatrice autour de l'indépendance du ducat de Bretanha. Je ne puis que vous inviter, donas, à rester en Prouvènço aussi longtemps que le désirerez ; nos cités sont belles et nos paysages magnifiques, pour qui ne les connait pas. Ma nièce Océane, ici présente, senhora et senescau, et moi-même, nous nous ferons une joie de vous servir de guide.

Malgré la pluie, malgré le froid, malgré les loups et malgré la fatigue, Madeline avait chevauché des jours durant pour assister à la cérémonie à laquelle le jeune Brocéliande l'avait conviée.

Avignon, elle ne connaissait guère, c'était là l'occasion rêvée d'allier l'utile à l'agréable.

Elle passa donc la journée à déambuler dans les charmantes rues de la cité où il faisait bon vivre.

Le soir venu, elle se présenta au château.

Pinaise... mais on s'croirait à Rennes ! Murmura-t-elle en voyant tant de visages bretons connus.

Puis, sourire aux lèvres, elle salua tout ceux qu'elle croisait en ces lieux.

Plus l'heure avançait plus l'estomac de Driweg se nouait. Quelque chose d'important était sensé se passer à cette fête et elle redoutait les réactions des uns et des autres. Lorsque Debad lui proposa un rafraîchissement, elle accepta bien volontiers :

_ "Je prendrais avec plaisir un verre de vin provençal, cher Marquis."

Bien que la jeune femme n'eut jamais eu de goût particulier pour cette boisson, elle se sentait dans l'obligation de faire honneur aux produits du terroir.

Driweg s'arma de son plus beau sourire pour répondre au jeune homme venu se présenter :

_ "Bonjour Messire. De Cianfarano ? Vous avez donc un lien de parenté avec le Maître des lieux ? Quel qu'il soit, je suis ravie de vous rencontrer. Je suis Driweg Aliéniore de Brocéliande et voici mon fils, Riwan Nathan. Vous venons tous deux du Grand-Duché de Bretagne. Le voyage fut bon mais l'arrivée meilleure encore, grâce à des personnes de votre courtoisie."